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 Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski

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Oksana O. Otchyskhova
Modérateur ► communiste nymphomane
Oksana O. Otchyskhova

▬ COPYRIGHT : © Unhappy Joker
▬ JOB : Électron libre/Mafia


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▬ AGE DU PERSONNAGE : 26.
▬ QUARTIER D'HABITATION : Grazhdanka
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MessageSujet: Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski   Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Icon_minitimeLun 12 Avr - 1:24

O k s a n a . O . O t c h y s k h o v a &
A l e k s e ï . V. S a d o v s k i
C a p i t a l i s m e . s a u v a g e


De nos jours, une relation sexuelle a une valeur marchande. Plus que de la prostitution, c'est un capital, un investissement qui permet, au final, de faire fructifier ses bénéfices, ses profits. Pour Oksana, une relation sexuelle n'était qu'une façon logique d'atteindre un but. Une logique froide et implacable, mais partagée. L'acte en soi étant un exutoire à des pulsions humaines primales, il avait ainsi une double fonction : faire redescendre la pression accumulée dans la chaudière et rapporter des dividendes. Oksana était une actionnaire rusée. Rusée et désirable, ce qui l'avantageait fortement...Mais il n'y avait pas qu'un mâle alpha dans la fosse aux lions. Ils étaient plus qu'un à vouloir assurer la descendance de l'espèce. À commencer par son propre frère.

Il avait saisi son menton, la forçant à le regarder. Elle lui avait lancé un sourire le défiant d'aller plus loin. Furieux, il avait glissé une main derrière sa nuque et une sous son menton. Il avait approché son visage à quelques centimètres du sien. Elle le tenait par les couilles. Mais ça n'allait pas durer...Oyevseï avait toujours le dessus.

Je me demande bien comment ce p'tit con a pu trouver la clef de ta ceinture de chasteté...

Il inclina sa tête vers la gauche, se rapprochant de son oreille pour lui dire :

Je vois clair dans ton petit jeu, Oksana.

Il se rapprocha encore plus. Elle sentait son souffle dans son cou. Il était saccadé et elle savait qu'il luttait pour ne pas céder à ses pulsions perverses.

Tu sais très bien que j'arrive inévitablement à mes fins...Ne te fais pas d'illusion, trésor, tu crieras mon nom avant de crier le sien.


Grazhdanka était pluvieux et froid. La Moskovite ressera son manteau gris sur ses épaules. Des jeans délavés et des bottes à talon rouges complétaient le portrait. Elle s'engouffra dans une rue adjaçente.
L'équation se compliquait. Il lui semblait que des variables ne cessaient de se rajouter et de venir compliquer la donne. D'abord son frère, puis Alekseï. Ce dernier ne s'était pas glissé dans la suite algébrique par pur hasard. Il était le fruit d'un accord mutuel et tacite entre deux partis. Il équilibrait le tout, rendant les variables égales du côté de l'égalité et de l'autre. Il faisait partie, pour ainsi dire, d'un contrat de donnant à donnant, s'appuyant essentiellement sur la loi du Talion. C'était une métaphore, mais celle-ci expliquait bien que les deux partis recevaient des bénéfices égaux. Toutefois...

L'être humain est un animal dominant. Oksana avait prévu que tout ne se déroulerait pas selon une linéarité parfaite. Rapidement, plus rapidement qu'elle ne l'avait escompté, cette relation avait revêtu un caractère tordu. Il échappait inexorablement aux lois de la logique et Oksana se sentait déraper, incapable - pour la première fois de sa vie - de contrôler chaque aspect de la situation. Mais c'était là le caractère propre du capitalisme sauvage. On gagne beaucoup d'argent, on roule sur l'or, mais, au bout du compte, on est toujours sur la sellette et on risque de basculer à tout moment. Malgré tout, on continue d'avancer à l'aveuglette en souhaitant ne pas se jeter du haut de la falaise. Mais pour satisfaire le Ça, on ferait n'importe quoi. Du moins, l'être humain commun ferait n'importe quoi. Puisqu'il n'y a rien de plus complaisant que de satisfaire son envie. Rien de plus complaisant. Même si ça implique qu'on se jete dans la fosse aux lions.

Elle avait levé les yeux vers lui. Il avait le sourire satisfait qu'il affiche toujours après avoir fissuré son masque. Mise à nue par ses paroles, elle ne pouvait alors qu'être vulnérable et encline à lui octroyer ce qu'il désirait. La Moskovite n'avait pas terminé de se battre. Elle colla sa joue gauche à celle de so frère.

Tu crois lire en moi comme dans un livre ouvert, Oyev'. Mais tu te trompes...Et même si un jour tu me glisses entre tes draps, même si un jour je finis par crier ton nom...Tu sais très bien que je ne penserai qu'à lui.

Elle sentit le coeur de son frère s'accélérer, son sang se frayant un chemin à travers son enveloppe corporelle. Elle avait gagné la joute...Du moins, pour cette fois.

Ne m'attends pas de si tôt...Ce soir, c'est le nom d'Alekseï que je vais crier...


Il était vingt heures quand elle arriva sur son porche.
Ses doigts étaient froids, mais elle était chaude.
Alekseï, ouvre-moi !
Elle frappa à la porte.
Stoïque.
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Alekseï Sadovski
Administrateur ► tyran en couches culottes
Alekseï Sadovski

▬ COPYRIGHT : Cocoon & lj (c)
▬ JOB : Cela ne regarde que moi.
▬ CURRENT MOOD : Bad.
▬ CURRENT MUSIC : Radiohead ♠ karma police.


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MessageSujet: Re: Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski   Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Icon_minitimeMar 13 Avr - 0:50

    Un trou noir. Sombre monde. Alekseï cligna des yeux à plusieurs reprises. Son souffle formait un nuage. Il s'était assoupi sur sa véranda, un livre contre son torse. Léon Tolstoï. Anna Karénine. « Rien ne vaut une douce maman. » Il relut la dernière ligne à plusieurs reprises, avant de la comprendre tout à fait. Son cerveau avait vraiment du mal à imprimer les mots, à leur donner un sens quelconque. Une douce maman... Oui, sans aucun doute, rien ne valait ses bras, ses tendres baisers, ses doux câlins. Qu'était-ce au juste? Il n'en avait aucune idée. Non, vraiment aucune. Une mère. Chose qu'il n'avait jamais connu, sans doute pour cette raison que ses relations aux femmes sont si... ambiguës. Mais il repoussa ses idées.
    Il se releva, ses membres craquaient. Il était resté trop longtemps assis. Le froid s'était encré en lui. La nuit commençait déjà à tomber. Il avait besoin de se réchauffer. Il pénétra sa cuisine, refermant la grande vitre glissante. Son jardin était vraiment immense. La présence de la piscine ne changeait en rien le décors. Ouais, c'était une belle et immense villa qu'il avait récolté de son cher défunt père. Il y avait passé quasiment toute son enfance. Ses petits jeux dans la piscines... Avec pour seul compagnon sa sœur jumelle. Les enfants dorés, ceux auxquels on avait pas le droit de toucher.
    Il resta ainsi à ressasser ses souvenirs. Le soleil se couchait doucement au loin, il donnait vraiment une belle image. Il soupira, déposa son livre sur la table de la cuisine. Il devait manger. Il était même pas sûr d'avoir ce qu'il fallait en fait. Il ne posait jamais les pieds dans la cuisine. Habituellement, il commandait, ou bien la personne qui s'occupait de ranger la maison lui faisait un petit quelque chose avant de partir. Mais là, il l'avait priée de partir avant. Que ça ne serait pas nécessaire. Qu'il avait besoin d'être seul. Il avait décidé de prendre sa soirée... Quelques cours à réviser pour excuse. Et il voulait se retrouver seul, réfléchir à tête reposée. Oublier les affaires de la mafia quelques instants seulement.

    Mais finalement, il se dirigea vers son salon où il s'affala sur le canapé noir. Quel silence... Une maison si grande, pourtant si vide. Aussi loin qu'il se souvienne, il y avait toujours eu cette étrange impression, cette atmosphère un peu lourde, mais devenant supportable au fil du temps. Il y avait quelque chose de dérangeant, quelque chose que n'importe quelle personne n'aurait pas supportée...Qu'elle aurait fuie. Riche en histoire, voilà pourquoi la villa dérangeait. Et lui savait. Les coups de feux. Les cris silencieux. Le bruit infernal... Une seule nuit. En une seule nuit, il avait compris pourquoi il avait été mis au monde. Il n'était pourtant âgé que de six ans. Jeune, beaucoup trop jeune. Se souvenir fit apparaître un léger sourire sur ses lèvres. Tout cela remontait à bien loin. Son regard perdu, il fixait un point qu'il était seul à voir, fouillant sa mémoire, chaque dossier était classé, avait un titre spécifique et explicite. Et chaque image était à sa place.
    Il sursauta légèrement. Quelqu'un venait lui rendre visite. Il jeta un rapide coup d'œil vers la commode, pour s'assurer qu'elle n'avait pas bougée. Elle contenait son arme, et plusieurs autres flingues étaient disposés un peu partout dans la maison... Lui seul connaisseur de leur position. Depuis la mort de son père, il prenait doublement soin de se protéger... Tout était possible, aucun coup n'était à écarter. Il se méfiait de tout et de tout le monde. Il se releva doucement et s'approcha de la porte. Il jeta un rapide coup d'œil par l'œil de bœuf et eu le plaisir de constater que ça n'était ni la police (ou fsb) ni un des hommes de la mafia. Il ouvrit la porte, un demi sourire scotché aux lèvres. « Oksana. Quel plaisir de te revoir. » Signe de bonsoir, sans doute.
    Oksana O. Otchyskhova. Une jeune femme aussi belle que dangereuse. Ils travaillaient ensemble, implicitement en étroite collaboration. Il ne savait pas trop quel était le lien qu'entretenait les Otchyskhov et les Sadovski, et à vrai dire, il s'en foutait pas mal. Tout ce qui lui importait, c'était sa relation avec elle aujourd'hui. Fusionnelle, intense, profonde, incontournable, délicieuse, amer, acide. C'était l'arrière goût indéfinissable d'un plat aussi succulent qu'étrange. A chaque rendez-vous, c'était une direction plus profonde, oubliant ce qui l'entourait, ce qui lui pesait, vivant simplement l'instant présent, mais n'oubliant jamais son objectif premier. C'était une sorte de manipulation, il ne le niait pas, et même s'il détestait cette idée, il n'avait pas le choix. Il se devait d'avoir un bon jeu, un pion capable de terrasser les autres pour lui. Et c'est en sa personne qu'il le trouva, tout comme elle elle avait trouvée quelque chose en lui, qu'elle était sans nul doute seule à savoir. Et il ne voulait pas le savoir, à vrai dire. Cela ne le regardait nullement. Il se poussa pour laisser la demoiselle entrer, refermant bien vite, le froid lui avait glacé le sang. Finalement, manger, il le fera plus tard. S'occuper de son invitée allait être beaucoup plus intéressant...
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Oksana O. Otchyskhova
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Oksana O. Otchyskhova

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MessageSujet: Re: Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski   Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Icon_minitimeMar 13 Avr - 4:20

Damn I like the way you move
Girl you got me thinking about,
All the things I'd do to you
Let's get it poppin' shorty
We can switch positions
From the couch to the counters in my kitchen.
Ayo Technology ; Milow

La Moskovite se mordit la lèvre. Dans un état quelle ne saurait qualifier, elle avait posé sa main droite sur son épaule, pressant trop fortement sa peau. À l'intérieur, les idées se bousculaient dans sa tête : pourquoi était-elle venue sans même lui envoyer un message ? Elle ne faisait jamais les choses ainsi. Ce n'était pas son habitude d'improviser, ni de céder à des impulsions irréfléchies. Oksana, depuis sa jeunesse, avait horreur des choses non planifiées et ne pas avoir de plan, c'est ne pas contrôler la situation. Légèrement déstabilisée par son propre comportement, elle ferma les yeux quelques secondes, profitant du temps d'attente pour analyser ses agissements. Tout d'abord, Oyev' l'avait fortement déstabilisée. Sa dernière phrase ne cessait d'être tournée et retournée dans tous les sens. «Tu sais très bien que j'arrive inévitablement à mes fins...Ne te fais pas d'illusion, trésor, tu crieras mon nom avant de crier le sien». Oui, cette réplique avait le mérite de l'avoir fait douter d'elle même pendant un instant. Une milli-seconde, elle avait cru défaillir et laisser son frère percer sa forteresse. Oui, c'était sans doute une des raisons pour lesquelles elle avait quitté la demeure familiale pour aller au seul endroit qu'elle connaissait : la maison d'Alekseï. C'était logique et même un peu réconfortant. Au moins, elle n'était pas aller se saouler ou je-ne-sais-quoi encore de trop irresponsable. Mais il y avait bien quelque chose d'autre...Quelque chose de latent qui ne resurgissait pas à la surface facilement. Peut-être se trouvait-elle en sécurité près de son amant - puisque c'était bien ce qu'il était. Elle chassa cette idée d'un sourire ironique. Non, ce ne pouvait pas être ça. Oksana n'avait pas d'attaches. Elle n'en aurait jamais.
Il est vrai, toutefois, que beaucoup s'interrogeaient sur cette relation particulière. Oyevseï en premier. La Moskovite, quant à elle, préférait ne penser qu'à la valeur commerciale de cette relation. Il était imprudent de penser à quelque chose d'autre, cela conduirait inexorablement à une vulnérabilité indésirée. Du sexe. Des bénéfices. Pas d'émotions. C'est tout ce qu'il y avait à dire. Et Oksana y croyait fermement.

Le soleil avait décliné rapidement. Elle détacha néanmoins un bouton de son manteau. Ses mains étaient froides, gourdes et blanches. Mais tout en elle était en ébullition. Pour ne pas oxyder son masque d'acier, elle se mit d'une façon automatique à tout intellectualiser : Augmentation de la température corporelle - tout au plus un demi-degré, elle doit être rendue à 37,5° -, due à une libération excessive d'adrénaline mêlée à une faible proportion de testostérone et de sérotonine ; Les neurotransmetteurs, signaux chimiques libérés par les neuronnes, arrivent à la synapse et se transforment en signaux électriques qui voyagent à une vitesse effrenée en étant accélérés par les gaines de myélines. Puis, son cerveau se ligua contre elle et une évidence s'imposa à elle avec la force d'une brique prise en pleine figure : «Tu es excitée sexuellement, ma belle. Ne cherche pas à changer le sens des mots avec des termes savants...»

Nerveusement, elle se mit à triturer les pans de son manteau. C'est le moment que choisit Alekseï pour lui ouvrir la porte. Oksana reprit ses esprits en moins de deux : le sourire d'Aleks' lui ayant fait l'effet d'une douche froide. Elle était de retour dans la réalité.

Oksana. Quel plaisir de te revoir.

Elle arqua un sourcil, ironique.

Alekseï. Je ne te dérange pas, j'espère.

Sans attendre sa réponse, elle se glissa par l'embrasure de la porte qu'il avait laissée libre pour la laisser entrer. Apparemment, elle ne dérangeait pas.

Malgré les apparences froides et aseptiques de la jeune Moskovite, elle était capable de bien des choses que beaucoup n'auraient pas imaginées. Certes, sa conception de la sexualité étant plutôt impersonnelle, elle se révélait toutefois être une véritable amante sensuelle et voluptueuse. Surtout quand la situation l'exigeait, puisque le simple fait d'imaginer son frère enrager lui donnait une force et une passion encore plus grandes. Il fallait, à la gouverne d'Alekseï, stipuler qu'il était également un excellent amant. De fait, leur relation était souvent magnétique : autant ils se rapprochaient autant ils pouvaient se repousser avec vigueur, plongés dans une lutte incessante pour la possession du corps de l'autre. C'était électrique, c'était quantique. Oksana attendit qu'il eut refermé la porte, jeta un regard circulaire à la maison des Sadovski. Cen'était pas la première fois qu'elle venait, elle tentait néanmoins de déceler les éléments nouveaux qui s'ajoutaient au décor depuis sa dernière visite. Celle-ci remontait déjà à quelques semaines. Entre temps, beaucoup d'évènements s'étaient déroulés. À commencer par la mort de Vadim Sadovski...Alekseï aurait sans doute besoin de se défouler un peu.

Démarche féline, elle se rapprocha de lui et posa une main sur la poitrine du jeune homme. Elle se soulevait au rythme de sa respiration. La jeune femme leva ses yeux vers lui, un sourire amusé accroché aux lèvres.

J'ai pensé que tu aurais... peut-être... besoin... de...réconfort. Elle dessina un coeur sur la poitrine du jeune homme à chacun des mots qu'elle prononçait. Tu ne devrais pas rester seul...Pas de domestiques, pas de soeur, personne...Rien pour venir troubler la quiétude d'une si belle soirée.

Elle avait murmuré le dernier mot, le regard toujours rivé au sien. Elle se détacha lentement de lui, maintenant une distance respectable entre leurs deux corps.

Il fait froid dehors, tu sais ?
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MessageSujet: Re: Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski   Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Icon_minitimeMer 14 Avr - 21:40

    Mais non tu ne me déranges pas. Fais comme chez toi. Pour la soirée en solo, c'était raté. Étrange qu'elle vienne sans l'avoir prévenu au préalable. Habituellement, ils se donnaient rendez-vous, histoire d'être sûrs d'être libre chacun. D'ailleurs, comment avait-elle su qu'il serait libre ce soir? Sans doute l'un de ses hommes qui a vendu la mèche. Il chassa ses quelques questions, pas très intéressant pour le moment, il avait mieux à faire. La soirée tranquille en solitaire était maintenant reléguée au second plan. Tant pis, il allait devoir faire avec. Pas qu'il ne se sentait pas en forme aujourd'hui, mais il détestait les imprévus de ce genre. C'était trop désagréable. Lui qui aimait suivre un planning prévu des heures à l'avance.
    Mais ce n'était pas grave. Il allait pouvoir se changer les idées.
    Le réconfort. A quoi cela pouvait-il servir? Ah oui, un terme pour s'alléger le cœur ! Il était vrai qu'Alekseï avait le cœur lourd. Depuis l'annonce de la mort de son père, plus rien n'allait. Pourtant il avait fait son possible pour tout ordonner. Il tentait de tout garder clair, à ses yeux du moins. Mais il avait toujours l'impression que quelque chose n'allait pas. Quelque chose allait de travers. Une simple impression, sans aucun doute. L'espérait-il. Alors du réconfort, oui, mais pas de cette façon. Aussi, pourquoi cherchait-il toujours à se compliquer la tâche? Au final, n'était-il pas un simple gamin comme un autre? Avec ce regard bleu pénétrant mais brillant d'innocence, l'air de vous dire : je suis mignon, mais n'abusez pas de moi où vous risquez de le payer très cher. Ou encore ce visage gamin. Il est vrai que du haut de ses vint-et-un an, on avait souvent du mal à le prendre au sérieux. Pourtant, il était loin d'être comme le commun des jeunes hommes de son âges. Mature... Trop mature, c'était sans doute cela qui plaisait aux femmes plus âgées. Comme Oksana. A force de trainer avec les grands, on finit par grandir malgré soi. De toute façon, son père ne lui avait jamais vraiment permis de vivre sa jeunesse comme il l'entendait. Ce concept lui était inconnu. Une enfance? Qu'est-ce réellement?

    Pour toute réponse, il lui fit un demi-sourire. Aucune réaction. Il n'avait pas spécialement envie d'en avoir une, en fait. Pas pour l'instant. Oksana était toujours aussi froide que lui. C'était une belle jeune femme, aucun doute la dessus. Et il savait que bon nombre de personnes seraient jalouses si elles connaissaient sa relation privilégiée avec elle. Il n'avait pas spécialement de goût particulier en matière de femme, et pour l'instant, à part quelques putes du Golden parce qu'il en avait besoin par-ci par-là, Oksana en matière de maîtresse régulière faisait très bien l'affaire. Elle était un bon coup, lui aussi, et il le savait aussi bien qu'elle. Il connaissait les risques, et elle aussi, c'était ainsi, pas autrement. Il n'avait jamais eu besoin d'aller plus loin avec elle, c'était très bien comme ça, les limites étaient posées. A ne franchir sous aucun prétexte.
    « Je n'en doute pas. » Rétorqua-t-il en s'approchant d'elle, posant une main sur sa joue droit, effleurant ses lèvres, avant de reprendre dans un souffle chaud : « Ce n'est pas plutôt toi qui aurait besoin de réconfort? » Il fit un sourire tout à fait compréhensif. Sa sincérité était aveuglante... et il ne voulait pas y croire une seconde. Mais que voulez-vous... C'était peut-être finalement sa tendance à se méfier de tout, genre ultra paranoïaque depuis quelques temps... Ceci expliquant cela. Oui, peut-être. Mais il n'était finalement lui-même pas assez convaincu par cette théorie. Non, l'arrivée précipitée et imprévue de la jeune femme cachait quelque chose. Mais il devait d'abord calmer son soudaine déferlement de colère. Il lâcha la jeune femme aussi sec et s'éloigna. Se dirigeant vers le grand salon, il rejoignit un meuble en bois massif qu'il ouvrit : « Tu veux boire quelque chose? » Lui demanda-t-il poliment en sortant deux verres à whisky et une carafe en cristal contenant du whysiky, le seul breuvage qu'il supportait. Parce que Monsieur estimait que la vodka était ''le breuvage du peuple'' et le vin ''pour papi mami''. Il préférait avoir les idées claires, être toujours sur le qui-vive, et être bourré ne l'enchantait guère. C'était quand même un état pitoyable.
    N'attendant pas sa réponse, il remplit les deux verres à moitié, déposa la carafe en verre qu'il referma, reprit le verre et le tendit à son invitée. Il prit une gorgée. C'était délicieux. Rien de mieux que de s'offrir un bon verre avant de passer aux choses sérieuses. Il brisa le silence : « Allez dis-moi ma belle, outre ton envie immense de m'envoyer au 7éme ciel... Tu pourrais assouvir ma curiosité auparavant. » Il marqua une petite pause avant de reprendre « ...qu'est-ce qui t'amène? » Et il avait posé sa question le plus sérieusement possible. Bien que la jeune femme ne le dérangeait pas -il n'avait rien commencé encore, elle avait franchement attisée sa curiosité. Et là, maintenant, il avait décidé d'appuyer sur le bouton : chiant.


[Bon tu m'excuseras, c'est vraiment pas potable. <3]
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Oksana O. Otchyskhova
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MessageSujet: Re: Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski   Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Icon_minitimeVen 16 Avr - 18:48

La demeure des Sadovski n'avait rien à envier à celle des Otchyskhov. Tout transpirait la richesse et les plaintes languissantes des victimes de la Mafia suintaient à travers les murs, réclamant justice pour une mort un peu précipitée et pas nécessairement justifiée. Mais c'était le lot des têtes dirigeantes des organisations criminelles : vivre parmi les fantômes qu'on a nous-mêmes fabriqués et se délecter quand même d'un vin capiteux outrancieusement cher obtenu à même le sang d'innocents. Bon, innocents, ils ne le sont pas toujours. Mais quelques fois, il faut en venir à des méthodes expéditives pour faire comprendre à un père de famille qui doit de l'argent, qu'il aurait mieux fait de demander un prêt à une banque, plutôt que de fréquenter les ruelles obscures et de contracter des créances un peu plus...risquées. La jeune femme posa sa main sur un livre couché sur une table basse. La reliure était douce et cartonnée. La texture lui chatouilla les doigts et elle les porta à ses lèvres pour chasser les picotements qui montaient dans sa main. La Moskovite n'avait pas vraiment aspiré à faire partie d'une organisation criminelle. Disons qu'elle en avait fait le choix pour des raisons bien particulières. Encore une fois, il s'agissait d'une simple transaction sur un libre-marché capitaliste. Et cette fois, il s'agissait tout simplement de faire en sorte que son père puisse bénéficier de la protection de la Mafia en tout temps. Même entre quatre murs d'une prison à haute sécurité. En participant de près ou de loin aux activités de la Mafia, celle-ci (et son éventuel nouveau caïd) serait redevable des services rendus par Oksana et s'efforcerait de faire en sorte que rien ne puisse toucher Oleg Otchyskhov là où il se trouvait. Bien sûr, elle aurait pu tout plaquer pour un job plus honnête et laisser le soin du bien-être du paternel à son frère, Oyevseï, mais la jeune femme n'était pas dupe. Oyev' ne travaillait que pour son propre intérêt et ne lèverait pas le petit doigt pour éviter la potence au patriarche. Mais c'était naturel chez lui...Oleg lui-même avait appris au jeune homme à veiller à son propre bien-être et à ne penser à personne d'autre. Ce n'était pas pour rien qu'il avait écrit à Vadim pour lui confier la protection de son unique fille. Toutefois, Vadim avait passé l'arme à gauche et Oksana ne pouvait compter que sur elle-même pour ne pas terminer au fond d'un lac, les pieds chaussés de ciment. C'est là que sa liaison avec Alekseï prenait des dimensions darwinistes : pour ne pas être bouffée toute crue dans la fosse aux lions, elle se devait d'être dans les bonnes grâces du potentiel successeur...Ou du moins, s'il n'était pas appellé à endosser le rôle de parrain, il aurait une importance particulière au sein de l'organisation qui pourrait lui apporter une certaine immunité. Après tout, la favorite du roi est intouchable.

Oksana retira son manteau et le déposa sur un fauteuil.

Ce n'est pas plutôt toi qui aurait besoin de réconfort ?

La jeune femme tourna la tête vers Alekseï, une expression narquoise teintant ses traits. C'était évident qu'elle avait besoin de réconfort. Cette relation parasitaire n'était qu'une façon animale de profiter des ressources de l'autre, de boire jusqu'à la dernière goutte d'énergie pour se sentir revigoré alors que l'hôte est complètement vidé. C'était à qui allait tirer le plus de sang, c'était à qui allait engloutir les réserves de l'autre. Tout simplement. C'était darwinien : le plus faible s'allie au plus fort pour survivre. Ni plus, ni moins. Restait maintenant à déterminer qui avait quel rôle. La jeune femme ne répondit pas à sa question. Ce n'en était pas vraiment une et elle ne savait que trop bien qu'il s'agissait de simple rhétorique. Le fait qu'elle se taise en disait, de toute façon, plus long sur son état d'esprit que si elle avait parlé. Elle le regarda avec un air perplexe à peine dissimulé se diriger vers un buffet en bois et le vit extirper une bouteille au liquide ambré et scintillant dans la lumière ambiante. Elle eut un rictus entendu quand il lui proposa :

Tu veux boire quelque chose ?

Encore une fois, la jeune Moskovite jugea inutile de protester. Encore de la rhétorique. À croire que le jeune homme souhaitait tirer les rênes et la conduire dans une direction précise. Elle attendit qu'il lui tende le verre. Elle le saisit machinalement et le porta à ses lèvres. Oksana n'avait pas envie de whisky. Elle n'avait, d'ailleurs, jamais envie d'alcool. Le fait de perdre le contrôle, de sentir la situation vous glisser entre les doigts et de voir l'équation se brouiller dans votre tête n'étant pas la sensation préférée de la rationnelle Oksana, elle préférait se tenir loin des écarts de conduite. Mais c'était fortuit et paradoxal, puisqu'elle s'était elle-même engagée dans un écart de conduite flamboyant avec cette relation qui, au final, n'était pas que pûrement capitaliste. Oui, elle cherchait du réconfort. Et oui, elle venait le chercher chez Alekseï. Mais non, elle ne l'avouerait pas de si tôt et il se devait d'être armé de patience s'il désirait obtenir quelque chose de la jeune femme. Elle inclina son verre et le liquide se mit a descendre le long de son oesophage. Déjà, elle sentait ses membres devenir gourds et ses joues s'embraser.

Allez dis-moi ma belle, outre ton envie immense de m'envoyer au 7éme ciel... Tu pourrais assouvir ma curiosité auparavant.

Elle s'attendait déjà à ce qui allait suivre. Avec un tel préambule, il était aisé de déceler les intentions du jeune homme. La Moskovite eut un sourire amusé. Il marqua une pause volontaire avant de poursuivre :

...qu'est-ce qui t'amène ?

Son sourire s'accentua. Elle arqua un sourcil avant de rétorquer :

Tu donnes dans la psychologie maintenant ?

Elle posa son verre sur la table, près du livre, contourna le jeune homme et vint se placer derrière lui. Elle croisa ses bras sur le ventre du russe et enfouit son visage entre ses deux omoplates.

Tu sais pourtant que je déteste la psychologie...

D'une main, elle releva le t-shirt du jeune homme et posa l'autre main sur la peau nue qui s'offrait à elle. Elle avait les mains glacées et elle sentit la chair d'Alekseï se consteller de chair de poule.

Et si je te disais que j'ai eu une enfance malheureuse, que mon frère me fait un mauvais remake de Cruel Intentions et que je me sentais seule et désarmée...C'est pourquoi je suis venue me jeter dans tes bras en t'implorant de m'étendre sur ton lit pour me faire oublier un peu la sauvagerie du monde qui nous entoure. Ça te suffirait ?

Oksana promena doucement sa main sur la peau d'Alekseï. Elle n'était pas très loin de la vérité, mais il n'avait pas besoin de savoir. Le ton sur lequel elle l'avait dit ne laissait croire qu'à un cynisme virulent. Non, il n'avait vraiment pas besoin de savoir. La Moskovite se rapprocha de l'oreille du jeune homme, son souffle chaud venant caresser doucement la peau fine de sa nuque. Elle chuchota :

Allez. Viens me sauver dans ma tour d'ivoire...C'est tout ce que je demande.

[Au contraire, c'était très potable =D Quant à moi, j'espère avoir fait avancer les choses XD]
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Alekseï Sadovski
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Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Vide
MessageSujet: Re: Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski   Capitalisme sauvage — Alekseï Sadovski Icon_minitimeSam 15 Mai - 2:40

    Il reprit une gorgée avant de déposer son verre. Dans la psychologie, lui? Il n'était même pas foutu de comprendre ses propres envies, et à vrai dire, il n'y attachait pas d'importance. Malgré un contrôle sur lui-même tout simplement extraordinaire, une emprise tenace, il n'en faisait qu'à ses pulsions et désirs. Plusieurs personnes pensaient ses actes irrationnels et parfois même tirées par les cheveux, mais rien n'était laissé au hasard, en vérité. Tout était minutieusement calculée, et cet air paradoxal qu'il prodiguer ne faisait qu'accentuer ce caractère étrange. Il pouvait paraître aussi bien désinvolte que très sûr de lui. Il distinguait travail et vie privée, même si les deux étaient étroitement liées. Oksana faisait partie de quel monde? Celui de professionnalisme pur et dur, ou simplement de sa vie, un petit coup de reins parmi tant d'autre? Mais cela n'avait pas d'importance, ce n'était qu'un détail parmi tant d'autres. Qui avait peut-être son importance. Il ne savait même pas pourquoi il lui posait la question. Mais sa curiosité (presque inexistant habituellement, estimant que cela n'était pas de son ressort, que ça ne le regardait pas) avait pris le dessus, et pour une fois qu'elle se manifestait... Il détestait tout autant qu'elle la psychologie. Ces gens qui tentaient d'entrer dans votre esprit, d'enfouir leur esprit dans ceux des autres pour oublier leur propre mal-être et se dire qu'il y avait bien pire qu'eux en ce bas monde... Pitoyable. Ceci dit, c'était tout autant amusant de les voir dans des états déplorables. Pourquoi les gens se prenaient autant la tête alors qu'il suffirait de vivre des instants présents sans se prendre la tête? Il frissonna au contact de ses mains sur sa eau, une étrange sensation parcourut l'échine de sa colonne vertébrale. Ses mains étaient froides.
    Un rire léger s'échappa de sa gorge lorsqu'elle lui fit son petit spitch de la pauvre fille prise dans un étau à la recherche d'un échappatoire, d'une libération. Son frère était aussi con qu'il en paraissait? A vrai dire il ne connaissait pas plus que ça leur relation, et il s'en foutait comme de sa première pipe sucette. De toute façon les relations frangins/sœurettes, il en connaissait un rayon, bien qu'il soit lui-même en parfaite osmose avec sa chère sœur jumelle. Il ne se posait pas plus de question, et l'ambiguïté qui les liait ne relevait point de l'inceste. Manquerait plus qu'il abuse d'elle. Et il n'y avait même jamais songé, tellement cela lui paraissait... absurde? Contre nature? Bien heureusement, il n'avait pas les idées arrêtées, et au delà du sang, il savait qu'il existait des liens qui allaient bien au dessus des relations par défaut, comme frère et sœur, oncle et nièce... Et puisque, de toute manière, il n'était pas concerné par ce genre de relation, il n'y attachait pas plus d'importance. Ou peut-être que si. Mais c'était une autre histoire. Plus longue. Plus compliqués. Trop prise de tête pour quelqu'un aussi désinvolte et sans attache que lui. Pourquoi devait-il se prendre la tête hein? Les sentiments, les sensations... Ce n'était que des choses infinis, et vaines. Elles disparaitront aussitôt votre âme se sera fait la malle. Et qui sait ce qui arrivera après? C'est pour cela que vivre maintenant et tout de suite, sans penser au futur, ni au passé, était le plus important.


    Il dénoua ses mains qui était posées sur son ventre, se décolla d'elle et lui fit volte face, se retrouvant face à elle, plongeant son regard bleu dans le sien. Il retira son pull, laissant découvrir son joli torse. Il était de taille plutôt fine, pratiquant la musculation un minimum. Bah oui, faut toujours être en forme pour montrer qui est le boss et pour plaire à ces dames (et messieurs, entre autre ~ ). Il avait toujours attaché une importance capitale à son apparence. Après tout, c'était la première impression sur une personne. Il s'habillait sobrement et était du genre à la mode, sans exubérance ceci dit. Juste ce qu'il faut. Il planta à nouveau son regard dans le sien, s'approchant d'elle, un demi-sourire dessiné sur ses lèvres fines : « Il suffit de le demander. » Il se pencha vers elle, ses lèvres effleurant les siennes, et puis les collants franchement, il l'embrassa d'abord doucement, et puis fougueusement. Il avait jeté négligemment son pull quelque part par terre (lui qui détestait le désordre, c'était dans des instants pareils qu'il n'y attachait aucune importance). Il aimait cette excitation grandissante, ce désir naissant et pourtant imprévu, cette sensation connue pourtant toujours aussi agréable sans jamais s'en lasser. Des frissons. Le cœur battant la chamade. Un baiser brûlant, chaud, froid, acide, amer, sucré. Tout un mélange explosif, un feu d'artifice de mille et une couleur. L'ivresse d'un plaisir à goûter sans aucun remord. Tout en l'embrassant, il la poussa vers le fond de la grande salon, direction la chambre du bas. C'était une chambre soft, aménagé d'un minimum de meuble, dans des tons gris/noirs. C'était sa chambre depuis que son père s'était retrouvé une balle incrustée au fond du crâne. Et il n'éprouvait aucun remord à y retourner, pour baiser, qui plus est. Serait-il en train de salir son image de fils modèle? Il s'en branlait pas mal de cette image. Avait-il une conscience? Il n'en était pas très sûr. Si sa conscience était là pour lui dicter un comportement rationnel et bon, elle était, disons... presque inexistante. Il n'avait pas que ça à foutre, il savait quel comportement adapter à chaque situation. Et pour le moment, sa préoccupation première était de se faire plaisir, égoïstement. De toute façon, il avait toujours été comme ça. Les délices du corps, enivrant de douceur et de tendresse aussi sauvage qu'agréable.
    Il les dirigea donc vers le grand lit au draps soyeux, au matelas moelleux qui ne demandait qu'à être utilisé à des fins purement... physiques. L'embrassant toujours de plus belles, glissant ses mains sous son haut, caressant la douce peau de la jeune femme, et tout cela entre une certaine lenteur et une rapidité étrange. Quel paradoxe. Une drôle d'ambigüité. L'esprit léthargique, les sens en éveils, le corps en alerte, prêt à bondir, les lèvres parcourant ce visage blanc et satiné. Il passa une main dans ses longs cheveux noirs, une des partie de son corps qu'il adorait, parmi tant d'autres, en fait. Tout allait bien vite, et il faisait vraiment très chaud, malgré les flocons de neiges qui faisaient leur apparition silencieuse à travers la fenêtre, dont les rideaux n'étaient pas tirés. C'était une très belle vue. La nuit était tombée, la pénombre c'était installée dans la chambre, et ce n'était pas dérangeant, le moins du monde, bien au contraire. C'était une atmosphère plus intime, plus douce. Ou pas. Il passait du chaud au froid. Il avait perdu son jean en route, elle aussi, peut-être, il en savait rien, seulement hâte de retrouver ses lèvres, de la sentir toujours contre lui. Son odeur, sa peau contre la sienne, une effervescence de sensations indescriptibles...
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