RUSSIAN ROULETTE
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 Et si on jouait ? YAHEL

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AuteurMessage
Lyov Zerenhovitch

Lyov Zerenhovitch

▬ COPYRIGHT : rokku gif & avatar.
▬ JOB : belliqueuse bestiole.
▬ CURRENT MOOD : cafardeuse.
▬ CURRENT MUSIC : pagoda -


will you ever see another sunrise ?
▬ AGE DU PERSONNAGE : vingt trois ans.
▬ QUARTIER D'HABITATION : Kupchino
▬ IF YOU PLAY, YOU PLAY FOR KEEPS :

Et si on jouait ? YAHEL Vide
MessageSujet: Et si on jouait ? YAHEL   Et si on jouait ? YAHEL Icon_minitimeMer 14 Avr - 22:29

Il sourit, là, dans cette petite ruelle à l’odeur nauséabonde. Il exulte et se sent soudainement jouir. L’enfant russe est entouré de deux autres pourritures. Lui piaille et se dandine d’excitation. Les deux autres se taisent. Le regard fixe, ils esquissent parfois un pâle rictus d’amusement. Ce sont des colosses, des chiens de défenses. Un claquement de doigts du gamin détraqué, et les sales bestioles obéissent sans réfléchir une seule seconde. Prédateurs programmés, ou juste dégénérés toxicomanes. C’est que l’instant est critique, et tout le monde sait comment ce jeu va finir. Sauf peut être la pauvre et stupide salope, dont le mascara dégoulinant, laisse d’affreuses marques sur le visage. Le monstrueux tortionnaire a un flingue en main, et il l’agite en riant aux éclats. Ici, ni dieu, ni même justice. Alors Lyov doit faire le ménage et se salir. Ce n’est vraisemblablement pas pour lui déplaire, il choisit quand agir, et se délecte des instants pareils. Pur mélange d‘euphories et d’horreurs. Camé jusqu’à l’os, ses yeux sont exorbités, ou juste boursouflés ? Il la lèche de son regard de vicieux chérubin. Balançant sa tête de droite à gauche, il se met à frapper dans les mains et chantonne une musique dont il est le seul à entendre les notes. Les pleurs de la jeune femme, il ne les perçoit pas. C’est à peine si il la regarde, trop absorbé par son hallucination auditive. L’insolent chantonne, et pose sur sa propre tempe le canon du revolver. Il penche sa figure et plante ses iris dans ceux vert émeraude de sa fragile victime.
«  court. » chuchote t’il avant de tirer à l’aveugle dans sa direction.

Elle crie enfin d‘épouvante, et se met à courir. Ses petits talons claquent sur le sol humide, ses muscles raides ne l’aide pas à fuir. On entendrait presque les battements de son cœur transpercer sa généreuse poitrine. Jubilation d’un profond aliéné, il lève le canon de l’arme et tente de viser juste. Les secondes, il les compte soigneusement. La belle arrive au coin de la rue. Déjà deux balles auraient pu la transpercer. Elle espère, et tente de disparaître de son infecte cauchemar. Lyov s’énerve, enrage. Peut être n’aurait t’il pas dû sniffer autant de coke avant de se divertir. Deux balles traversent l’atmosphère, et l’une d’entre elles, s’enfonce dans la chair molle et saignante d‘une guibole. Le morceau de barbaque trébuche, gémit et s’écrase par terre. Claquant le béton avec ses genoux, le souffle court, elle devine enfin que son existence touche à sa fin. La blondasse aurait dû y songer, dans ce cosmos pourri, personne ne s’en sort indemne. Encore moins quand on est et que l’on restera un débile pantin. Le liquide rouge inonde le couloir sombre et le tueur né lève les bras en l’air. Enchanté et victorieux. Le poing levé, il frappe l’inconséquent avec vigueur, soulagé. Il lui aura fallu trois balles perdues pour enfin toucher la cible. Pas mal avec les lignes qu’il s’était enfilé il n’y a même pas une demie heure. « La prochaine foi, c’est sûre, je ferais encore mieux ! ». Les deux cabots ne répondent pas, mais acquiescent d’un léger mouvement de tête avant de ne prendre l’instrument de mort, évitant par la même un tragique et fâcheux incident. Lyov se met en route, le pas mal assuré, et titubant de béatitude. Arrivé à son niveau, il fourre deux de ses doigts dans le cou encore palpitant. Il choppe le visage de la poupée de chiffon qui ne semble même plus avoir le courage de réagir. Il la force à se cambrer. «  Après, ce sera pire. Tu y réfléchiras à deux fois avant d’aller déballer quoique ce soit me concernant à ses fouilles merdes de flics. Et tant que t‘y es, fait passer le message à tes copines. » Un mouvement imprévu et brutal, Lyov lui brise le nez, répétant par deux fois le geste endiablé. L’hémoglobine fuse et tâche un peu de ses vêtements, comme de son visage.

Le cadavre encore en vie reste là, des nettoyeurs passeront bientôt. Ce n’est pas comme ci ça faisait désordre. Ici bas, on est choqué pour plus que ça. Non ? Le trio pousse la porte arrière d’un bâtiment, et rentre dans une pièce à la chaleur étouffante. Le bar miteux où échangent toutes les ordures du sud. Endroit plutôt discret et sensiblement angoissant. La fumé des cigarettes ou cigares, se répand et s’infiltre dans les poumons. Les lignes blanches sont présentes un peu partout. L’alcool laisse une odeur étrange et enchantée. C’est délicieusement pernicieux. Le portrait agacé, les sourcils jusqu’alors froncés. Il se pose à l’une des tables où l’attendent déjà deux autres hommes qui ne lèvent même pas les yeux à son arrivée. « C’est réglé ». On lui tend une serviette, il s’essuie du mieux qu’il le peut. Il lui faut une allure présentable, car l’un de ses contrats devrait sous peu, débarquer. Il étale le sang plus qu’il ne le soustrait à sa peau blanche. La porte de devant s’ouvre, il espère y découvrir le prochain spécimen inscrit sur sa liste. Petit poisson frétillant, qu’il chasse et perturbe à la manière d’un chat au dessus du bocal.
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