RUSSIAN ROULETTE
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 Surveiller et punir [PV : Elvira]

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Dmitri Baikov

Dmitri Baikov

▬ COPYRIGHT : Pilepoil
▬ JOB : FSB – Service de contrôle
▬ CURRENT MOOD : Ta gueule, c'est moi qui parle ;_;
▬ CURRENT MUSIC : The dandy wharols – Bohemian like You


will you ever see another sunrise ?
▬ AGE DU PERSONNAGE : 27 ans
▬ QUARTIER D'HABITATION :
▬ IF YOU PLAY, YOU PLAY FOR KEEPS :

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MessageSujet: Surveiller et punir [PV : Elvira]   Surveiller et punir [PV : Elvira] Icon_minitimeSam 8 Mai - 18:34

ISLANDS - THE XX


Machine à café. Le mot résonne dans sa tête. Sitôt pensé, sitôt fait. La chétive larve se traîne passivement jusqu’au coin du couloir, épuisé par on ne sait quelle tâche nocturne. Le chien Baikov a piteuse mineuse ; yeux cernés, et il semble qu’on décèle en outre dans son haleine que son sang est saturé d’alcool. Mais dans cela, rien de bien nouveau. Ses pensées languissent dans un chaos absurde, tel qu’il ne parvient pas même à se souvenir des dernières 24 heures. Peut-être est-il vaguement passé du côté de Kupchino. Peut-être a-t-il grimpé les marches d’un escalier miteux. Mais la machine à café est sa seule alliée dans cette grande pagaille. Elle lui permettra sans nul doute de remettre un peu d’ordre dans la confusion qui règne. 7h30. Il n’a pas nécessairement l’habitude de arpenter les quartiers du FSB à une telle heure. Surtout lorsqu’il ne s’agit pas de son département. Mais il la cherche. La flaire. Qui ça ? La machine à café.
Ses chaussures défoncées martèlent sèchement le sol, singulièrement régulier. Cloc, cloc. L’individu fait tâche. On ne sait ce qu’il vient faire ici, mais ressemble à tout sauf à un agent du FSB. Son tee-shirt gris est imprimé avec des lettres d’un vert criard, d’ailleurs déjà à moitié effacées. La serpillère enrobe son corps frileux. Baikov observe le lino, toujours aussi monotone, défiler devant ses yeux, supposant que personne ne se trouve au beau milieu de son pèlerinage. Sans quoi … Il a le gosier sec. Décidément, un café ne remplacera jamais auprès de ses papilles enthousiastes un bon verre de whisky, mais vaille que vaille. Il n’a plus rien. Se sent seul, démuni, pauvre. Nu, dans l’adversité et le froid qui le roue de coup, malgré la chaleur ambiante. L’olibrius songe de travers. Tout comme il marche quelque peu de travers. Ses jambes sont de la compote, ou une purée plus ou moins mollassonne. Tout lui a été arraché. Ne lui reste plus qu’une cigarette orpheline, détail si insignifiant qu’il parvient à lui seul à déchaîner la colère du gamin capricieux. Il jure intérieurement. Et c’est encore dans une colère noire que son index vient presser le petit bouton on. Qui crachote capricieusement, lui faisant signaler, qu’avant que le freluquet obtienne sa boisson, il faudra d’avoir payer. Grincement de dents. Les femmes vénales. Certes. Mais voici que les machines s’y mettent. Il se perd. Mais la raison s’en mêle. Reprend les rênes de cette machine humaine ; alors, soumis, son cerveau commande impérieusement à Baikov de rendre les armes.
Les pièces cliquettent alors qu’il les introduit dans la machine. Et aussitôt, le café jaillit, magie qui dépasse sa frêle logique. Et rempli le gobelet de plastique jusqu’à ras bord. Dmitri porte le gobelet à ses lèvres, et dans un état second, se contente d’engloutir son contenu. Insensible au liquide brûlant. Pourvu qu’il remplisse son unique fonction : le tirer de son apathie léthargique. Mais rien n’y fait. C’est un complot de la machine à café. Qui veut lui faire cracher ses piécettes jusqu’à ce qu’il n’en ait plus une.
Docilement pourtant, Baikov continue à donner ces petits jetons dorés. Et, au bout de 3 gobelets, les effets de la caféine commencent à se faire sentir. Revigoré, le chien reprend le chemin de son bureau. Le mélange réchauffe sa cervelle, et enfin il comprend qu’il est en mesure de démarrer une nouvelle journée. Il sent ses muscles se raidir. Mais, afin que son organisme ne lui fasse pas faux bond, il lâche avec une ultime piécette. Et embarque avec lui sa boisson dans les couloirs déserts du FSB.

Il repart de bon train. Désormais, la tête toujours fixé sur le sol, ses pas effleurent à peine le sol. Il est un spectre. Un fantôme au teint grisâtre ayant de surcroît l’air d’avoir passé une mauvaise nuit. C’est que l’affaire Russian Roulette le préoccupe. Personne n’étant fichu de mettre la main sur cet ahuri, voici que les médias se déchaînent, et laissent leur ordures entre les mains d’un dénommé Baikov. Soit lui. Il a tout juste le temps de relever la tête pour voir un éclair coloré. Encore une grue. Sa première pensée est d’insulter la femme, mais il n’en a guerre la force, se contentant d’abord d’un regard méprisant. Puis il s’aperçoit finalement que le café dégouline sur son tee-shirt, et ruisselle finalement sur son jean. Du café. Ca se bombarde à coup de grenade dans sa tête. Ca siffle et piaille. Mais finalement, le petit bonhomme se retient de gueuler littéralement sur cette petite ordure. « Vous ne pourriez pas faire gaffe, pauvre idiote ? » Il lui dirait volontiers de retourner à sa machine à écrire, mais qui sait … ? Ici, en cette section qu’il ne fréquente pas … Peut-être existe un chef suffisamment irresponsable pour avoir l’inconséquence de promouvoir des femmes. Son œil pers scrute sa loque de tee-shirt. Très bien réveillé désormais ; Il est sur le point de lever la main sur la fille, celle qui tient le gobelet vide, mais se retient. Déglutit difficilement. Sa pomme d’Adam fait un aller retour le long de sa gorge maigre. Se contentant de cet air de lion affamé et furieux, tournant dans sa cage.
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Elvira M. Dezrodnov

Elvira M. Dezrodnov

▬ COPYRIGHT : © DODIXE
▬ JOB : Agent du FSB


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▬ AGE DU PERSONNAGE : 25 ans
▬ QUARTIER D'HABITATION : Rzhevka
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Surveiller et punir [PV : Elvira] Vide
MessageSujet: Re: Surveiller et punir [PV : Elvira]   Surveiller et punir [PV : Elvira] Icon_minitimeSam 8 Mai - 22:48


Désolée d'avance, peu d'inspiration ce soir. TT


Cette journée frustrante au boulot, j’aurais terriblement eu envie de l’effacer de ma semaine. Ayant déjà mal commencée par un malveillant coup de téléphone provenant de mon patron, elle n’allait pas se poursuivre de la meilleure façon possible. Se faire réveiller par son boss n’est jamais bon pour le moral, je peux vous le confirmer. Ils avaient apparemment l’air de manquer de monde pour l’affaire la plus importante de la ville. Russian Roulette. Ou surnommé le tueur à roulette par moi-même, surnom encore plus dévalorisant. Mais c’était tout moi cela. Je méprisais autant ce tueur que les autres, et pour moi, il n’avait que son originalité pour le différencier des autres. Il restait un danger à écarter. Je n’avais pas intégré le service spécial, mais j’y songeais de plus en plus. On m’avait d’ailleurs récemment demandé d’aller vérifier qu’un corps entreposé à la morgue n’avait finalement pas été abattu par ce cinglé. Autrement dit, même sans en faire partie, je restais très proche du service spécialement conçu pour ce tueur et chaque jour, l’envie était de plus en plus forte. J’avais toutes les capacités pour y entrer, cela ne dépendait que de moi. Mais j’étais le genre de femme plutôt entêtée, qui n’allait sans doute pas revenir sur sa décision d’un coup d’un seul. J’allais donc méditer ceci encore un petit bout de temps. Si l’enquête venait à réellement piétiner, je ferai officiellement partie de l’équipe.

Ce fut donc avec des gestes las que je m’étais rendue aux quartiers du FSB. Je marchai lentement en soupirant par moments. Mon patron souhaitait de nouveau que je me penche sur Russian Roulette. J’avais la désagréable sensation d’être une sorte de bouche trou pour eux, mais cela passerait. Je n’aimais pas me sentir utilisée, c’était terriblement insultant. Pour le moment, je ferai mine de ne rien voir mais lorsque je finirai par m’énerver… Je préférais ne pas savoir ce que j’allais faire lorsque cela arriverait. Je savais me contrôler et j’utiliserai donc cet atout le temps nécessaire. Peut-être un café aiderait-il à me mettre légèrement plus d’aplomb. Je n’étais pas de mauvaise humeur, non. J’avais seulement besoin de faire le point sur ces derniers jours et un café pourrait m’y aider. J’accélérai donc le pas en direction de la machine la plus proche. Mes talons se mirent à claquer de façon beaucoup plus nette et claire dans le couloir désert. Tellement désert… A croire que personne ne travaillait en ces lieux. Une étrange ambiance régnait ici en ce moment et j’avais un mauvais pressentiment pour le reste de la matinée. Je n’avais nullement l’habitude de sortir du lit aussi tôt. Aujourd’hui, je le savais, rien ne se passerait comme prévu.

La capricieuse machine s’étant enfin décidée à me servir un café brûlant, je repris la direction de mon bureau, le gobelet dans la main droite. Il m’était impossible de le boire maintenant. Il était beaucoup trop chaud. Comme d’habitude, il serait abandonné sur un tas de papiers avant que je m’aperçoive avec dépit, qu’il s’est refroidi entre temps. Mais comme je l’ai précédemment dit, aujourd’hui allait être différent et le destin de ce liquide bouillonnant ne serait peut-être pas le même que d’ordinaire. Peut-être aurais-je l’occasion de le boire, qui sait ? Remontant mon sac à main sur mon épaule, je continuai d’avancer dans le couloir désert. Le bruit de pas aurait pourtant du m’avertir, même s’il était bien loin de couvrir celui des miens. Mais, le regard baissé vers le sol n’allait pas m’aider dans cette affaire. Le choc aurait pu être beaucoup plus brutal. Il suffit tout de même. L’entièreté de mon café disparu subitement du gobelet brûlant. Je relevai alors les yeux. Je n’étais guère grande. Et je ne connaissais nullement ce type. J’aurai pu m’excuser. Oh oui. Mais cela n’arriverait pas. « Vous ne pourriez pas faire gaffe, pauvre idiote ? » Un élan de surprise parcouru mon regard. Savais-il au moins à qui il s'adressait ? Je n’étais pas intimidée, loin de là. Mes ces paroles me surprirent par leur violence dépourvues de motif valable. Je supportais de plus, guère les insultes. Si cet idiot pensait m'effrayer en jouant au gros dur. J’avais envoyé des types beaucoup plus baraqués que lui en soins intensifs. Il ne me faisait vraiment pas peur.

Mes lèvres esquissèrent un rictus mauvais. Pauvre idiote ? C’était ainsi qu’il m’avait nommée. Et moi ? Comment allais-je le nommer en retour ? Aucun nom ne parvint à se faire une place sur mes lèvres tellement ils défilaient. De plus, que faisait-il ici ? Je n’avais jamais eu l’occasion - ou la malchance - de le croiser précédemment. Dépitée, mes yeux fixèrent le gobelet aussi vide qu’il avait pu l’être avant que le bouton « play » ne soit actionné. « Au moins, vous gagnez l'occasion de changer de fringues. » J’avais été méprisante et sarcastique, sans même pouvoir me contrôler. C’était plus fort que moi. Je ne pouvais rester ainsi sans réagir. A la limite, il aurait été question d’une femme, j’aurai pu être beaucoup moins agressive. Les yeux pleins de hargne de cet inconnu m’indiquaient qu’il aurait lui aussi réagit différemment s’il avait bousculé un homme au lieu d’une femme. J’aurai donc du mal à me débarrasser de type comme lui. Cela me poursuivrait toute ma vie, où que j’aille. Il ressemblait d’ailleurs beaucoup à mon ex-mari. Mort. Soit dit en passant.

Je fis la moue puis jetai mon gobelet dans la poubelle sans même bouger de ma place. Quelle étrange situation n’est-ce pas ? Ou quelle banale rencontre ? Je ne savais comment déterminer ce passage de ma vie. Je n’avais peut-être pas l’air d’être très impressionnante face à un type pareil, néanmoins, je n’étais pas du genre à me dégonfler. Une fois que le gobelet fut jeté, je lançai au type. « Je peux savoir ce qu’un crétin comme vous fait dans ce coin ? A croire que vous n‘êtes là que pour empirer une journée déjà pourrie d‘avance. » Je posai doucement une main sur ma hanche, montrant à quel point j’étais sincère dans mes propos. Aussi, que je ne comptais nullement passer à côté de cela. S’il s’était excusé, nous aurions pu nous quitter en excellents termes. Mais tout comme moi, il était sans doute du genre têtu, et machiste avec cela. Peut-être étais-je dans le flou total. Et, même si je n'étais pas de celles qui mettent tout le monde dans le même sac, plus de la moitié des hommes de ce pays l’étaient, et il avait le profil du parfait enfoiré. Voici donc la première image que je retiendrai de ce type.
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Surveiller et punir [PV : Elvira]

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