Participant(e)s : Oksana O. Otchyskhova , Lazar Viacheslav , Kiryl Zerenhovitch , Oyevseï O. Otchyskhov

Informations :
-Les personnages sont libres de leurs actions, tant qu'ils respectent ceux d'autrui.
- Vous avez 7 jours pour poster une réponse, au delà votre tour passera et c'est au prochain joueur de jouer. (En sachant que si votre action manque, le prochain joueur peut vous faire intervenir malgré vous)
-RP express autorisé.
-C'est à vous de décider du dénouement de l'intrigue.

Son souffle haletant qui perle sur ses cils, l'odeur de son after-shave sur sa poitrine, le goût salé de sa peau bouillante et, par-dessus tout, son regard de rapace famélique et son sourire pervers qui déforment ses traits. Bruissement d'ailes à sa fenêtre et elle se redresse dans son lit, le coeur en déroute ; ses yeux affolés scrutent la pièce illuminée par le petit matin. Un rêve, bien sûr. Comme une grande fille, elle chasse les derniers lambeaux fantasques et ouvre les volets de sa chambre, profitant de la brise qui s'engouffre avec avidité. Son téléphone portable est à portée de main, elle consulte son agenda : un paquet important à aller chercher. Déjà, toutes les possibilités et différentes variables s'entrechoquent dans sa tête : le calcul est déjà en train d'être effectué. Toutes les éventualités apparaissent soudainement dans son cerveau, l'équation est résolue. Un jeans, un débardeur noir et une veste d'un bleu clair constituent sa tenue, elle s'empare d'un pistolet qu'elle charge et glisse dans son sac à mains. Elle est prête. Elle quitte sans chambre, remarque rapidement que son frère est déjà levé et l'humidité qui perle sur les murs lui indique qu'il est sous la douche. Déjà, les images obscènes s'imposent à elle. Elle se frotte la nuque quelques secondes, hésitante, puis elle ferme la porte de sa chambre et descend l'escalier vers le rez-de-chaussée. La machine à espresso crachotte déjà et sa tasse trône sur le comptoir. Oyevseï lui a préparé son café. Elle hausse un sourcil. Charmant ! Elle en doute. Alors qu'elle empoigne le récipient bouillant, des images se forment dans les anneaux concentriques du café noir.

— Pourquoi tu acceptes d'y aller ?
— C'est Oxford, Oks ! Seul un débile pourrait refuser d'y aller alors qu'il est accepté.
— C'est drôle, j'ai toujours pensé que tu en étais un.

Le jeune homme eut un sourire sincère. C'était la façon plutôt hétéroclite de sa soeur de lui dire qu'elle allait s'ennuyer de lui. Il jeta ses valises dans la voiture et referma la porte. Il s'avanca vers elle et la prit dans ses bras, respirant pour la dernière fois le parfum de ses cheveux lisses. Quand il mit fin à leur étreinte, il regrettait déjà la chaleur de la peau de sa soeur. Et son sens de l'humour plutôt particulier.

— Occupe-toi de papa. Et empêche-le de faire trop de bêtises.
— Il en fait depuis une décénnie. C'est pas maintenant qu'il va arrêter, Oyev'.

Il l'embrassa sur le front et grimpa à bord de la voiture.

— Si tu reviens avec un air d'aristocrate britannique, je t'écorche vif.
— Moi aussi je t'aime, Oks'.

Elle eut un sourire cynique. Cette époque lui semblait bien loin. Elle laissa la tasse à moitié vide sur le comptoir et quitta la datcha familiale. La perspective Nevski était, comme à son habitude, grouillante de monde. Elle se fit ombre, se fondant dans la foule aussi bien qu'elle le pouvait. Alors qu,elle s'engouffrait entre deux bâtiments, un signal d'alarme retentit dans sa tête. il était encore-là, suivant ses moindres déplacements. une ombre dans son sillage. il voulait jouer au chat et à la souris ? Bien. Elle allait lui en donner pour son argent. Rapide, elle se glissa à l'intérieur d'un immeuble bondé, se glissant entre les employés pressés. Elle se glissa jusqu'aux ascenseurs. Le temps d'apercevoir le visage prédateur de son frère, de lui envoyer un sourire narquois et de se glisser entre deux portes. Elle soupira intérieurement, contente d'avoir échappé à l'oeil vigilant du prédateur. Du moins, c'est ce qu'elle croyait.