RUSSIAN ROULETTE
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 Intrigue N°1 - Out of breath

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Russian Roulette
Administrateur tout puissant
Russian Roulette

▬ COPYRIGHT : © Cocoon
▬ JOB : Vous martyriser
▬ CURRENT MOOD : Sadiquement bonne


Intrigue N°1 - Out of breath Vide
MessageSujet: Intrigue N°1 - Out of breath   Intrigue N°1 - Out of breath Icon_minitimeMar 6 Juil - 23:11

OUT OF BREATH


    Participant(es) : Elvira M. Dezrodnov


La froideur de la pièce, la peur qui s'impose. Un sentiment de dégoût, de perte, de frayeur. Tu te retrouves là, tu ne sais ni comment, ni pourquoi. Tu es perdue, tu ne penses à rien, ni à personne. Ta conscience te fait faux bon, mais où es-tu? Pourquoi? Comment? Qui? Les questions défilent, tandis que ton corps se paralyse d'effroi. Une voix presque inhumaine se fait entendre et te dicte ce qu'il y a à faire. Russian Roulette, en personne....


    Informations :
    - Pour de plus ample informations, veuillez vous référer à ce topic : déroulement d'un enlèvement.
    -Il est impératif de bien prendre en compte ces indications. Il n'y a pas de limite quant aux nombres de mots à écrire, assurez vous simplement de bien décrire et de bien mener la partie.
    -Veuillez indiquer à un administrateur si le PNJ de Russian Roulette vous sera utile. (Entre deux rps explicatifs par exemple, ce qu'il dit/fait.)
    -Si vous avez la moindre questions ou problèmes, n'hésitez pas à la/les communiquer.


Note : La décision de la mort de votre personnage vous appartient totalement.
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Elvira M. Dezrodnov

Elvira M. Dezrodnov

▬ COPYRIGHT : © DODIXE
▬ JOB : Agent du FSB


will you ever see another sunrise ?
▬ AGE DU PERSONNAGE : 25 ans
▬ QUARTIER D'HABITATION : Rzhevka
▬ IF YOU PLAY, YOU PLAY FOR KEEPS :

Intrigue N°1 - Out of breath Vide
MessageSujet: Re: Intrigue N°1 - Out of breath   Intrigue N°1 - Out of breath Icon_minitimeVen 23 Juil - 19:20


Intrigue N°1 - Out of breath 24zbspd
« Out of breath »
ELVIRA MINA DEZRODNOV

Mon corps se mit à trembler. Fortement, puis bien plus encore. Ces secousses engendrées par une fraîcheur humide me tirèrent de ce qui semblait être un coma. Avant même que mes paupières se soulèvent, je pus sentir que mes membres étaient engourdis et ma colonne vertébrale toute entière me lançait terriblement. Je me sentis telle une aveugle, ne discernant absolument rien. Haletante, je posai mes yeux partout. Mon cœur s'emballa, je paniquais. Étais-je réellement aveugle en cet instant ? Où me trouvais-je d'ailleurs ? Ma tête se tourna violemment dans tous les sens dans l'espoir de trouver une lueur réconfortante. Dans le silence de la pièce, je pouvais entendre les échos de ma respiration saccadée et cela ne fit qu'empirer mon état. Il m'était impossible de réfléchir. Et chacune des questions que j'aurais aimé me poser n'arrivait pas à être correctement formulée dans ma tête. Je réalisai soudainement que j'étais libre de mes mouvements. Toujours sans tenter de réfléchir, mes mains virent se plaquer sur mon visage. Je restais ainsi quelques instants, les coudes posés sur les genoux, à tenter de calmer mon rythme cardiaque. Ma poitrine se soulevait irrégulièrement pour finalement ralentir doucement. La pièce était d'une froideur déconcertante mais cela n'empêchait nullement de petites gouttes de sueur de glisser le long de mon front et de quelques mèches de cheveux. Mes mains se crispèrent sur mon visage glacé, forçant mes ongles à venir s'implanter dans ma peau. Toutefois, je ne ressenti aucune douleur. La situation dans laquelle j'étais nécessitait toute mon attention, ainsi, une petite blessure de ce genre passa inaperçu. Je relevai doucement la tête et de nouveau, j'ouvris les yeux. Cette fois, je pu discerner quelques objets sans grand intérêt. J'étais assise sur une chaise en bois et la petitesse du dossier expliquait mon mal de dos. Mes yeux commencèrent à piquer. J'étais à bout de nerf et les larmes montaient dangereusement. Comment avais-je donc pu me retrouver ici ?

Quelques heures auparavant ; Si j’avais refusé d’entrer dans le service spécial, ce ne fut que sur un coup de tête. A ce moment là, je m’étais mise en tête que j’étais parfaitement capable de mener mon enquête de mon côté. Je ne souhaitais pas travailler en groupe, j’étais bien trop indépendante. J’ai rapidement regretté ma décision sans pour autant faire une demande dans le but de finalement quitter le service de contre-espionnage le temps de l’enquête sur Russian Roulette. J’avais commencé à me faire une petite réputation et ma fierté était bien trop élevée pour que je m’abaisse à avouer mes torts pour revenir en arrière. Ce n’était décidément pas mon genre. Heureusement, Mstislav et même Niko‘, qui bossaient dans ce service, me passaient régulièrement des informations afin que je continue mon enquête de mon côté. Cela n’était tout de même pas si simple. Étant dans le service de contre-espionnage, j’étais souvent demandée pour telle ou telle mission et passer mon temps sur Russian Roulette m’était impossible. Les missions qui m’étaient confiées prenaient généralement des semaines, voire des mois. Pour la plupart, il s’agissait de missions d’infiltration et je ne pouvais décidément pas me consacrer à autre chose.

Je pris donc la décision d’oublier Russian Roulette. Ce n’était pas facile pour moi, qui ai toujours traqué cet enfoiré. Mais je devais me rendre à l’évidence, ce travail n’était pas fait pour moi ; je me sentais bien plus à l’aise dans le contre-espionnage. C’était… plus excitant si vous voulez. Néanmoins, entendre parler de ce tueur à longueur de journée devint pesant. Je ne pouvais passer d’un bureau à l’autre sans entendre prononcer son nom. Et, cela me rappelait terriblement mon ex-mari, cet enfoiré de première, qui fut rayé de la planète par ce fameux tueur. Je ne savais donc si je devais le remercier ou continuer de le traquer. Tous ces éléments ajoutés les un aux autres eurent raison de moi et après avoir donné toutes les info’ que j’avais pu rassembler de mon côté aux agents du service spécial, j’acceptais une mission d’infiltration afin de me changer les idées. Une mission des plus banales certes, mais je savais que c’était ce qu’il me fallait. « Elvira, tu es prête ? » Délaissant le miroir devant lequel je m’habillais et me maquillais en conséquences, je posai les yeux sur un collègue. Il s’appelait Roman et était mon partenaire dans cette mission. Pour ma part, je devais ‘séduire’ des types fortement soupçonnés d’être des terroristes afin d’infiltrer leur quartier général, tandis que Roman observerait l’avancée de la mission tout en étant caché et serait le premier à me venir en aide au moindre soucis. « J’arrive. » J’ajoutai à mes paroles un petit sourire peu convainquant avant de lui emboîter le pas.

Sous une pluie battante, j’arrêtai mon véhicule derrière celui de Roman. Nous en avions pris deux afin d’éviter les éventuelles emmerdes et il fallait éviter qu’on nous voit ensemble. Je n’avais pas spécialement envie de bousiller cette mission pourtant banale mais qui allait me sortir de ma routine oppressante. Une clope aux lèvres, j’ouvris la porte de ma voiture pour m’avancer vers celle de mon coéquipier, auquel j’adressai un petit signe discret annonçant le début officiel de notre mission. Nul besoin d’ajouter quoi que ce soit ou de refaire nos plans, tout était déjà parfaitement organisé. Il n’y avait plus qu’à suivre la planification sans commettre de faux pas. Pour la suite, nous savions déjà que des imprévus allaient nous tomber dessus. Dans la logique des choses, on appellerait donc pas cela des imprévus étant donné que tu y étions préparé, mais c’était de la simple anticipation. Nous ne savions pas exactement dans quoi nous mettions les pieds et même si c’était dans nos habitudes, j’entrai dans un bar des plus glauques avec une boule dans l’estomac. Je dégluti en avançant vers le barman. Mon look sembla l’intriguer mais j’étais dans la ‘norme’ des habitués du bar, ainsi, je passais presque inaperçue. Le barman comprit que j’étais là pour parler à un supérieur, ainsi, il me fit signe de me diriger à l’arrière du bar afin d’y avoir un entretient. C’était la partie la plus importante car j’allais tenter d’infiltrer la petite bande en prétendant être une demoiselle avide de vengeance tout juste libérée de prison. Bref, un truc banal là encore. Je poussai une porte, puis deux avant de me baisser sous des décorations ignobles. Je senti soudain une vive pression sur mon cou. Immédiatement, mes mains entrèrent en contact avec celles de mon agresseur mais bien vite, l’oxygène vint à manquer à mon cerveau. Je sentis le sol se dérober avant qu'une violente douleur n'apparaisse au niveau de mes genoux. Le dernier son qui parvint à mes oreilles fut un atroce bruit de craquement.


Je sursautai. C’était dans le but de l’oublier que j’avais accepté cette mission. Et pourtant, il avait choisit de venir à moi par lui-même. Russian Roulette en personne. Je tentai de ne pas paniquer, mais trop de questions percutaient ma tête et il m’était impossible d’en comprendre une seule. Je secouai brièvement la tête, prise d’une migraine horrible avant de grimacer. Si j’avais été une citoyenne normale, j’aurais déjà hurlé à pleins poumons en demandant la raison pour laquelle je me trouve ici. Mais j’avais plus de connaissance sur Russian Roulette que la plupart des citoyens normaux. Ainsi, je ne dis pas n’avoir aucune raison de paniquer, mais toutefois, je commençais à le connaître un peu. Pour l’heure, je n’arrivais pourtant pas à me remémorer les indices et éléments trouvés tout le long de l’enquête. C’était plus fort que moi, j’étais incapable de réfléchir. J’avais la sensation d’être emprisonnée dans mon propre corps. Je voulais me poser des questions et tenter d’y répondre mais pourtant, une sorte de barrière m’en empêchait. C’était psychologique. Je ne pensais pas que c’était quelque chose d’aussi fort. Et j’avoue avoir toujours pensé pouvoir résister dans ce genre de situation. Mais tant qu’on ne l’a pas vécu, il est impossible de comprendre ce dont-il s’agit. Et c’est bien pire que ce que l’on peux imaginer. J'avais parfaitement conscience d'être dans un lieu qui devait regorger d'indices les plus glauques qui pourraient me permettre d'avancer ou même de conclure l'enquête. Certes, ce tueur est un professionnel particulièrement doué, mais nous avons tous nos petites faiblesses et nous commettons tous des erreurs un jour ou l'autre. Mais la barrière qui m'empêchait de réfléchir m'empêchait par la même occasion de chercher le moindre indice. De nouveau, je pris ma tête dans mes mains et mon corps se remit à trembler sans que je ne puisse rien y faire.

Un bruit strident résonna soudainement dans la pièce. Mes sourcils se froncèrent sous la douleur que cela provoqua à mes oreilles qui n'avaient sans doute rien entendu depuis plusieurs heures. Le bruit semblait venir d'en haut et se rapprochait dangereusement. Paniquée, je levais la tête sans rien voir. Ma respiration accéléra de nouveau. Je faisais une réelle crise de panique. Sous le coup, je me levai carrément de la chaise avant de trébucher sur cette dernière. Elle finit au sol. Pour ma part, je parvins à me rattraper. Désormais à moitié accroupie, je tentai de toucher quelque chose avant de prendre un repère, une marque. Mais il n'y avait rien. Finalement, à part une chaise et moi, il ne devait pas y avoir grand chose ici. Ou alors, la pénombre ne me permettait pas de les voir. Par peur, je fermai même les yeux alors que j'avançai prudemment. Je ne savais pas où j'allais, je ne savais pas pourquoi j'y allais. Je ne savais rien du tout. En cet instant, c'est tout juste si j'aurais pu me souvenir de ma propre identité. Après un nouveau pas, quelque chose vint heurter mon visage. Surprise, je poussai un cri en dégageant l'objet avec l'une de mes mains avant de reculer. Une fois en parfait équilibre, je scrutai la pièce, les yeux plissés. L'objet qui venait de me toucher brillait légèrement grâce à une lueur dont l'origine m'était inconnue. J'avançai alors ma main droite pour tenter de l'attraper, histoire de voir ce dont il s'agissait. Ma vision commençait à s'habituer à l'obscurité et je pu aisément reconnaître un magnétophone. Ah oui, quelle conne. Comment avais-je pu oublier cela ? J'étais encore un peu trop paniquée pour y penser mais cela commençait à me revenir. Les détails des enlèvements, les témoignages donnés par les survivants. Je savais parfaitement ce que je la voix qui s'appétait à me parler allait me dire, je n'avais nullement besoin de l'entendre. Cette dernière retenti soudain dans la pièce. « Bordel... » murmurai-je pour moi même avant de me laisser tomber sur le sol. La table un peu plus loin devant moi apparue enfin à mes yeux, tout comme le revolver qui était posé dessus.

Je me mis alors à fixer le vide alors que Russian Roulette blablatait les règles sordides de son jeu stupide. Je ne l'écoutais même pas, je savais ce qu'il disait. Sa voix pourtant inhumaine parvenait par moment à se frayer un chemin dans mon esprit et me faisait frissonner de la tête au pieds. Je tentais sans arrêt de passer au dessus. De l'ignorer en quelque sorte. Quelle vie de merde j'avais eu. Une naissance imprévue, une enfant horrible, une adolescence durant laquelle j'allais bien trop souvent à l'hôpital, un mariage sanglant, une tentative de suicide, un nouveau passage à l'hôpital, une fuite pour la liberté, le divorce, un renouveau... Et tout ça pour quoi ? Pour de nouveau me retrouver emprisonnée dans une petite pièce, à la merci d'un psychopathe. Je passai ma main sur mon front avant de soupirer. Mais c'était quoi cette nouvelle façon de penser là ? A croire que j'en suis revenue au jour de mon suicide, pensant à ma vie passée et à tout ce que je ne vivrais pas. Étais-je aussi certaine de ne pas m'en sortir ? Peut-être. Je n'étais pas tellement en état d'y songer plus que cela mais en tous les cas, mon futur semblait teinté de noir. Je ne me voyais plus aucun futur. Plus aucun. D'un coup, tous mes projets semblèrent comme envolés, disparus. D'un côté, je sentais que cela soulageait largement mes épaules d'un immense poids. Mais d'avoir si peu d'avenir dans ma tête signifiait bien que je n'allais pas m'en sortir. Pourtant, si je me souvenais bien des règles, j'avais beaucoup plus de chances de m'en sortir que de mourir. Une chance sur six de mourir, c'est tout de même peu. La seule carte qui me restait était celle de la chance. Et je n'ai jamais eu de chance. Si, une fois. Le jour où Russian Roulette m'a débarrassée de mon tyrannique ex-mari. Celui qui ne cessait de me harceler et me frappait quand l'envie le prenait. Ma vie ne se résumait donc qu'à cela ? Russian Roulette ? Mais allait-elle prendre fin avec lui ?

Le silence était retombé dans la pièce. Je ne savais pas depuis combien de temps. Je relevai la tête vers le magnétophone. Plus aucun son n'en sortait. Les règles du jeu venaient d'être annoncées et je savais ce qu'il me restait à faire. Il ne me restait plus qu'une heure afin de méditer ma petite vie, faire de l'ordre dans ma tête étant donné qu'il m'est impossible d'en faire dans mes affaires et enfin, de me tirer une balle en plein dans la tête. N'étant pas certaine de mourir, je serais très frustrée d'avoir faire le vide sans y passer. Mais quelle idée de se plaindre d'avoir eu la vie sauve ?! Je serrai les poings. Cet endroit allait me rendre folle si cela continuait. Il fallait que je mette un terme à ce jeu débile avant de pouvoir sortir d'ici. Entière, ou en morceaux. Je savais que c'était beaucoup plus facile à dire ou à penser, qu'à faire. Mais il le fallait. Tremblante, je me redressai pour tendre la main vers la table. Je frôlai alors le révolver de ma peau moite et la chair de poule apparue sur cette dernière. Après concentration les yeux fermés, j'attrapai vivement l'arme et la ramenai vers moi, la serrant fortement entre mes doigts fins et fragiles. J'avais toujours pensé qu'une heure, c'était bien trop long pour que la victime prenne sa décision. Pourtant, à l'heure qu'il était, j'avais terriblement de mal à pointer l'arme sur ma tempe et le temps semblait passer plus vite que l'éclair. C'était décidément une situation parfaitement impossible à imaginer. Et chacun des "calmez vous, je comprend ce que vous ressentez mais il faut nous raconter, tout ira mieux ensuite" n'étaient que des mensonges purement et simplement. Ce n'était pas possible de savoir ce qu'une personne dans cette situation peut ressentir étant donné que la personne elle-même est incapable de discerner ses sentiments.

Sentant la panique monter de nouveau en moi, je levai une seconde fois ma main pour me saisir de l'unique balle que j'aurais à insérer dans le révolver. J'ouvris la roulette de ce dernier et la fixais quelques instants. Une fois la balle mise en place, je pressai la roulette qui se mit à tourner rapidement et lui donnais un bref coup sec afin qu'elle se referme. Cinq chances sur six de sortir d'ici en vie. D'ailleurs, que se passait-il lorsque les victimes parvenaient à survivre ? Peut-être allais-je le savoir. A moins que je ne découvre enfin la délivrance de la mort. Si je parvins à pointer vivement l'arme chargée sur ma tempe, je fus toutefois un peu plus longue avant de presser la détente. Je voyais les minutes défiler dans ma tête et ma vie prendre de nouveau forme devant mes yeux. Une vie presque sans joie. Cela ne me plaisait pas d'avoir ma mémoire ainsi ravivée. Je devais y mettre un terme. Je fermai alors les yeux. Mon indexe droit glissa sur l'arme afin de rejoindre la détente, en la frôlant tout juste. De nouveau, je me mis à trembler et des gouttes perlèrent sur mon front. Ma tempe palpitait sous le canon glacé du révolver et mon rythme cardiaque allait en s'accélérant. Haletante, je pu de nouveau entendre ma respiration qui heurtait les murs et me revenait en écho. Mon doigt faillit presser la détente mais ce fut au dessus de mes forces. Je serrai le poing gauche et grinçai des dents. Pourquoi n'y arrivais-je donc pas ? Mes sourcils se froncèrent eux aussi. Sur mon corps, on pouvait voir la colère monter, en même temps que la panique, l'angoisse et l'envie que tout prenne fin. Pour cela, il ne me suffisait que d'appuyer sur cette foutue détente. Putain... Et merde. Contre toute attente, je fini par me figer. Tout se passa en une fraction de seconde. Mon cerveau commanda à mes nerfs de transmettre l'information, c'était le moment. Une fois l'information arrivée à destination, mes muscles se contractèrent et mon indexe força sur la détente. Le cliquetis caractéristique retenti, sans suite.

Avant même de rouvrir les yeux, je sentis les larmes monter et je savais que cette fois-ci, elles parviendraient à se frayer un chemin. J'étais toujours aussi immobile que le marbre et je me demandais même si j'allais être capable de me mouvoir à nouveau. Le canon de l'arme était toujours contre ma tempe, et la balle était toujours à l'intérieur de l'arme. Ma respiration qui s'était stoppée réapparue en soupir de soulagement peu discret. Je savais que je n'allais pas rouvrir les yeux. Je ne voulais plus jamais voir cet endroit. Plus jamais. Autrement, je m'arrangerais pour que la balle sorte une bonne fois pour toute afin qu'une telle situation ne se reproduise plus jamais à l'avenir. Je n'imagine même pas le nombre de personne qui a du mourir de simple crise cardiaque avant même d'avoir pressé la détente ou même, après avoir réalisé qu'ils étaient toujours en vie. Cela avait certainement dû se produire. Je sentis quelque chose glisser le long de mes joues, des larmes, avant de moi-même me sentir glisser, partir. Je ne revis plus rien de cet endroit. Je venais de perdre conscience sur le sol glacé de cette ignoble pièce.


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Intrigue N°1 - Out of breath

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