Quelques gamins embarqués dans le noir, quelques jeunes gens sortant à peine de l’enfance, prisonniers, déjà, de leur vie, lourde, inassouvie. Mal dans leur peau pour la plupart ; purs ou inoffensifs, innocents ou irréprochables pour d‘autres ; malsains, immoraux et violents pour d’autres ; tous ont fait ou vu quelque chose qu’il ne fallait pas. Coupés du monde, ces jeunes gens se retrouvent alors enfermé au Centre, un institut isolé et loin de toute ville et dont l’apparence, loin d’être chaleureuse, ne laisse pourtant pas entendre les horreurs qu’il peut s’y passer chaque jour.
Dangereux pour eux-mêmes ou la société, dérangés aux yeux des autres ou juste loin d’être dans la conformité attendue par les autres, ces jeunes gens se trouvent alors mêlés sans préavis, forcés d’affronter les pires atrocités ils sont ici tant matés que maltraités. Empêcher toute envie de rébellion se fait par la violence, psychologique ou non. Véritable prison où les règles sont celles de la jungle, le Centre renferme toute sorte d’esprit torturés, déments ou dangereux.

Loin d’être connu de tous, seul un petit groupe gouvernemental organise les transferts tandis que les admissions sont gérées par les responsables du Centre. Pour le reste du monde, il n’est qu’un établissement de redressement pour adolescents difficiles. Ainsi peuvent se retrouver ici des jeunes gens drogués, violent ou possédant des troubles psychologiques de toute sortes (allant du plus bénins au cas les plus graves) mais aussi les quelques jeunes ne s’entendant pas avec leur entourage.

Tous seront récupérés chez eux, ou dans un lieu énoncé à la famille - si famille il y a, dans le cas contraire, c’est au gouvernement de décider - conscients ou non. Ils ne verront pas leur arrivée, assommés par de puissants calmants pour éviter toute rébellion, ils se réveilleront dans une pièce froide, allongés sur le sol, normalement seul. De quoi énoncer les règles de la partie en soit.

Mais si jusqu’à présent, il n’y avait que des mineurs dans le Centre, les choses ont changé depuis quelques mois. Certains détenus condamnés à mort ou à perpétuité dans des prisons surchargées sont acheminés jusqu’au Centre. Étrangement, celui-ci ne reste pas surchargé très longtemps. Allez savoir pourquoi …. Peut-être est-ce dû aux quelques jeux macabres organisés de temps à autre par les membres de l’administration. Ou alors juste aux règles carcérales souvent lourdes de conséquences. Allez voir les sous sols réservés en général aux resquilleurs.

Sans parler des quelques pensionnaires ou surveillants venus de leur plein-gré. Loin d’être chaleureux, ou avenants en somme, il s’amusent bien souvent au dépend de ceux qui devraient être sous leur responsabilité.