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 Primitif — Mstislav V. Krylov

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Oksana O. Otchyskhova
Modérateur ► communiste nymphomane
Oksana O. Otchyskhova

▬ COPYRIGHT : © Unhappy Joker
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Primitif — Mstislav V. Krylov Vide
MessageSujet: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeDim 11 Avr - 2:40

O k s a n a . O . O t c h y s k h o v a &
M s t i s l a v . V . K r y l o v
P r i m i t i f

L'être humain est un animal fascinant. Quoiqu'il soit doté d'une grande connaissance de ce qui l'entoure, il reste, au demeurant, accroché à des rites, à des traditions et à des moeurs déroutantes. Il est aisé de concevoir que sa vision se brouille lorsqu'il est confronté à une épreuve difficile, à un choc. C'est, après tout, l'apanage de l'Homme de s'adapter et de vivre au gré des aléas sur lesquels on a aucune emprise. Mais l'adaptation se fait souvent au détriment de tout raisonnement logique. Et l'Homme fait alors appel à un moyen assez éloigné des lois du bon goût : l'alcool et des airs de rock barbares. Il ne faut toutefois pas sous-estimer la portée de ce phénomène, aussi irrationel soit-il. Il peut influer sur plusieurs variables et venir considérablement altérer l'équation. Il ne faut donc jamais occulter un détail et tenir compte de toutes les variables possibles. Ceteris paribus n'est, de facto, qu'une utopie ou une façon plutôt maladroite de se faire avoir. La constante étant impossible lorsqu'il s'agit d'un être humain.

Oksana avait compris cette évidence depuis plusieurs années déjà. Pas besoin d'un cursus universitaire pour tirer de telles conclusions. C'est donc avec une certaine ironie qu'elle avait pris le chemin du zamok bar. Ce soir, pas de travail, pas de contrat. La Moskovite se fraya un chemin à travers la Grazhdanskyi Prospekt gonflée de Pétersbourgeois noctambules et s'engoufra à l'intérieur de l'établissement. Déjà, le constat était alarmant. Sur la scène de crime : cadavres de bouteilles vides jonchant les tables, maquerelles collégiales tentant déjà de pousser leurs jeunes amies vierges dans les bras du premier étudiant universitaire venu et une musique barbare touchant directement le cerveau primitif de l'Homme, l'intimant à s'emparer d'une massue et à traîner sa dulcinée par les cheveux. Charmant. La Moskovite n'étant pas une pieuse cliente de l'endroit, elle songea à deux fois à quitter l'établissement sans demander son reste, mais opta finalement pour s'asseoir à une table reculée ; la perspective d'assister à un rite viril et fruste ne l'enchantant guère.

L'être humain est un animal primitif. Quoiqu'il se dise évolué, il obéit toujours à des instincts qui se résument à des signaux chimiques particuliers dans un épicentre névralgique drôlement constitué. L'amalgame d'un stimuli et d'un neuronne donnant toujours quelque chose de concret dans le réel, celui-ci se manifeste, à l'intérieur du cerveau primitif, comme une véritable bombe à retardement émotionnelle. Plus un Homme suit ses instincts, moins il réfléchit. Moins il réfléchit, plus il risque de se faire haper par un système de rouages complexes et impitoyables. Il ne faut pas mettre le doigt dans l'engrenage, mon chou, c'est un jeu dangereux...

À peine assise, on venant déjà prendre sa commande. Le serveur était un blond décoloré particulièrement niais et recouvert de fibres musculaires ayant les mêmes propriétés que le manganèse : fond sans difficulté, fragile, mais magnétique...Il proposa un verre à Oksana, lui roulant des yeux doux et dévoilant des dents blanches comme deux pierres tombales. Acide, la jeune femme lui fit un signe de main évasif. Il s'en alla bredouille. Pour elle, pas d'alcool. Elle tira de son trench coat noir son livre de Soljenitsyne, celui avec la reliure bordeaux et les pages jaunies qu'elle trimballait partout. Elle croisa les jambes : celles-ci étaient nues sous sa robe d'un vert militaire et des bottes en cuir brun gainaient sa peau et grimpaient jusqu'à ses genoux. Une journée d'Ivan Denissovitch était son livre favori, mais également son agenda, puisque, dissimulé parmi les pages couvertes de l'oeuvre de Soljenitsyne se cachait une liste de noms. Les cibles à abattre. Son doigt parcouru la page choisie et s'arrêta sur une note personnelle dans la marge. Son écriture inclinée et élancée avait laissé la page précédente tachée : RV, Krylov.

La Moskovite eut un sourire bref et estompé. La beauté de l'être humain résidait là : c'est un être curieux et qui se laisse aisément lancer de la poudre aux yeux. L'Homme apprécie particulièrement les mises en scène et plus particulièrement celles qui le laissent sur sa faim. Et quel meilleur repas qu'Oksana ? La jeune femme passa une main dans ses cheveux noirs. Elle était satisfaite.

Il y avait maintenant moins de douze heures qu'il avait dû recevoir le colis qu'elle lui avait envoyé. Une carte de prompt rétablissement où s'alignaient quatre simples mots : Mauvais départ. Changeons cela. L'adresse du zamok bar, la journée et l'heure du rendez-vous étaient inscrites au dos de la carte.

Vingt-deux heures.
Il allait venir : l'homme est si curieux.
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Mstislav V. Krylov
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeDim 11 Avr - 13:49

    Dans la glace, je vois un homme dangereux, violent et fier. Tout le monde pense ça me concernant et je suis plutôt surpris d'être sujet à des hypothèses presque vraies sur ma pomme. Oui je suis dangereux, mais seulement contre ceux qui se mettent en travers de mon chemin. Oui je suis violent, mais là aussi c'est la même chose, pas de violence avec les innocents, tout du moins pas quand je sais qu'ils sont innocents. Et oui je suis fier et orgueilleux, mais ça c'est mon principe de vie. Ne pas avoir confiance en soi peut amener une foule de désastre à fondre sur vous. Pourtant ce soir, la fierté ma quittée un instant, la confiance s'est tue et seul subsiste en moi un désir de vengeance et de haine profonde. Ma justice à moi en quelque sorte. Je suis adossé au sommier de mon lit, lisant et relisant la carte que j'ai entre les mains. Ma tête me fait mal, et je repense à elle, qui m'a eu comme personne ne m'avait eu auparavant. Malheureusement pour elle, elle aurait du me tuer. C'est sa carte que je tiens entre les mains, une carte de prompt rétablissement où s'aligne quatre simples mots : Mauvais départ. Changeons cela. Suit une adresse d'un bar mal famé, la journée et la date du rendez-vous qu'elle me fixait. Un sacré numéro cette fille là. En plus de m'avoir imbibé la gueule de chloroforme, elle me donne un rendez-vous. Mon seul objectif est bien évidemment de la coincer à la fin de cette petite rencontre, mais cela m'intrigue tout de même. Pourquoi m'enjoindre de venir la rencontrer alors qu'elle sait très bien, que mon but est de me venger ? Belle connerie. Enfin bref, toujours est-il qu'il est presque l'heure et que je suis toujours pas habillé.

    J
    e me lève, enfile un pantalon de costume noir, une chemise blanche, un holster côté gauche et une veste noire avec cravate. Je me regarde de nouveau dans la glace, acquiesce silencieusement, puis je prend mon pardessus qui est tout aussi noir que le reste. J'allume une cigarette et me dirige vers une mallette noire posée sur la seule table de mon petit salon. J'ouvre, regarde d'un air blasé trois flingues bien rangés dans une enveloppe de mousse et je fous l'un d'entre eux dans mon holster. Ce sont tous les trois des Glocks modifiés de ma conception, non pas que je suis un génie du bricolage d'armes à feu, mais j'aime n'avoir qu'une arme dont je connais toutes les pièces par cœur. C'est un peu comme un bébé même si je trouve que ce terme engage vraiment la dépendance vis à vis de l'arme de celui que le dit. Je vérifie que mon badge, mon portable, mes clés et quelques billets soient bien à leur place dans mon pardessus, rajoute à ça deux chargeurs, au cas où elle aurait amené des petits copains, puis je sors de chez moi. Mon immeuble est vaste et moche, mais je me plait bien ici. La plupart des habitants sont des familles qui vivent en colocation, sauf mon appartement, où j'habite seul. Pas de voyous à envoyer paitre dès qu'on rentre chez soi, pas de bruits toutes les vingts minutes. C'est pas le rêve mais je m'y habitue lentement.

    Dehors, il fait froid mais pas trop. Une petite brise glacée me fait frissonner et je m'engage sur le parking qui jouxte mon immeuble. Ma moto m'y attend, et je ne remarque pas de rayure. Je monte, jette ma clope à terre et démarre en trombe. Je fonce, slalomant entre le peu de circulation des grands axes de la ville. Pourtant la deuxième population de Russie, mais pas un embouteillage en ce début de soirée, un comble. Je connais peu l'endroit où la jeune femme m'a donné rendez-vous, mais je m'y retrouve assez facilement. Des petites rues pourries, le bar miteux qui me fait face se nomme Zamok bar. Apparemment à la mode chez les jeunes de la ville, ce truc ne m'inspire rien de bon. Une bande d'ivrogne est assit près du bar, comme pour échapper aux effluves de l'alcool qui en sort. L'un d'eux gerbe pratiquement sur son voisin et je ne peux m'empêcher de grimacer de dégout. J'entre, observe les alentours et m'aperçoit qu'à cette heure-ci, contrairement à la circulation, c'est littéralement bondé. Une foule de gens qui parle et qui boit, jouant au billard où se roulant des pelles sur des sièges aux apparences peu confortables. J'avance un peu, me frayant un passage à coup d'épaules dans la grande salle. Si elle a choisie cet endroit, c'est qu'elle ne souhaite pas me tendre un piège. Tout du moins pas tout de suite.

    C'est là que je la vois, assise, un petit livre à la main. Elle semble être satisfaite et pas une seule personne n'est assise à ses côtés. Je touche machinalement la crosse de mon arme planquée sous ma veste, puis je m'avance tranquillement vers elle. Je m'assois en face d'elle et donc détourné de tous les autres clients du bar. Je ne souris pas et je me demande toujours pourquoi elle m'a invitée ici. Je regarde ma montre et constate qu'il est vingt-deux heures. Je la fixe de nouveau et me décide à ouvrir la bouche.

    - Si maintenant les criminels se jettent eux mêmes dans la gueule du loup... Ça en devient presque décevant.

    Un jeune homme blond vient vers moi, l'air passablement haineux de me voir en compagnie de la jeune femme. Il me demande tout de même en tentant de conserver un sourire ce que je souhaite commander. Je lui demande de me ramener un whisky double. Il se barre et je prends un cendrier sur la table qui nous jouxte. J'allume une cigarette, inhalant la fumée sans cacher mon plaisir. Je recrache la fumée, regarde de nouveau la jeune femme puis me demande ce qui se passerait si je sortais mon arme devant tout le monde. Un grand bordel surement. C'est le genre de pensée complètement conne qui m'habite toute la journée. La fille en face de moi dont je ne connais que le nom, j'avais envie de la tuer pour l'humiliation que j'avais subi. Mais je ne peut pas. J'ai déjà fait mon rapport sur la situation et je me suis juré de l'envoyer en prison, avec quelques coups de vengeance, bien entendu.

    - Alors... Pourquoi cet endroit ?
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Oksana O. Otchyskhova
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeDim 11 Avr - 20:07

Paul Valéry disait : «Rappelez-vous tout simplement qu'entre les hommes il n'existe que deux relations : la logique ou la guerre». Oksana possédait les deux. À la façon d'un stratège allemand, la Moskovite orchestrait chaque aspect de sa vie, sans omettre de tirer les ficelles de la vie des autres. Il n'y a rien de plus simple que de soumettre les gens à sa volonté, il suffit de savoir négocier. Et la négociation est un art de la logique. Ne rien promettre d'impossible, rester dans le concis tout en chatouillant le désir enfoui. L'Homme est curieux. Il mord à l'hameçon. Pourtant, il n'est pas encore question pour la jeune femme de passer aux choses sérieuses. Avant de montrer son jeu, on doit bluffer. Avant de sortir le poisson de la rivière, on doit s'assurer qu'il soit bien accroché. Soljenitsyne avait compris cela. Tout autant que la Moskovite qui continuait de parcourir les phrases couchées sur le papier, indifférente à ce qui se passait autour d'elle. Du moins, en apparence, puisqu'elle avait déjà tout observé, tout assimilé du coin de l'oeil. Rien n'échappait à l'esprit cartésien et calculateur de la jeune anthropologue. Deux sorties possibles : celle par laquelle elle était entrée, celle derrière la table de billard aux coins élimés. Un groupe de jeunes où il était facile de se dissimuler, puisque trois des quatre jeunes femmes qui formaient le groupe avaient les cheveux noirs et des bottes semblables. En plus, elle pourrait compter sur le serveur blond qui trouvait l'occasion de lorgner dans son décolleté aussitôt que la situation lui permettait de passer près d'Oksana.
Mais rien n'allait mal tourner. La jeune femme ne faisait pas d'erreurs. Jamais.

Vingt-deux heures. Il s'était déjà glissé dans la banquette qui faisait face à la sienne. La Moskovite ne leva pas les yeux de son livre. Elle le détaillait sans en avoir l'air, calculant les probabilités qu'il porte une arme. Elles étaient bonnes, excellentes même. Il avait une arme, sans doute cachée sous sa veste ou à sa cheville. Il avait sans doute pensé qu'elle serait accompagnée de larrons de la mafia, dissimulés parmi les civils du Zamok bar. Ce n'était pas le cas, Oksana n'était pas du genre à engager une garde rapprochée. Elle agissait seule. Elle était un électron libre. La Moskovite attendit qu'il engage la conversation. Les premières minutes étaient cruciales pour établir une certaine tension entre les deux protagonistes : une tension ni trop malsaine, mais pas amicale non plus. À vrai dire, la jeune russe attendait quelque chose de précis. Qui n'allait pas tarder à venir et elle en faisait une affaire personnelle.

Si maintenant les criminels se jettent eux mêmes dans la gueule du loup... Ça en devient presque décevant.

Penchée sur son livre, la jeune femme eut un sourire ironique.

Vous lisez Soljenitsyne, agent Krylov ? Il a dit que «ce qui est trop clair n'est pas intéressant». Et je dois vous avouer que je suis en parfait accord avec lui.

D'un coup sec, elle referma son livre et le posa sur la table, la couverture affichant en lettres dorées le nom de l'auteur : A. Soljenitsyne. Indifférente devant l'air envieux du serveur, la jeune femme continua de fixer son interlocuteur.

L'être humain est un animal orgueilleux. Lorsqu'il est battu sur son propre terrain, toutes les conceptions qu'ils s'étaient faites de lui-même s'écroulent. Alors qu'il se rattachait émotionnellement à cette bouée qu'il appelle ses points forts, il constate la précarité de ses aquis et remet en question la seule chose dont il ne doutait pas. Encore heureux qu'il le fasse, le contraire aurait été naïveté ou obstination. Afin de ne pas tomber dans le piège de tout considérer comme aquis, il faut alors douter de tout, ne jamais s'asseoir sur ses forces et prier pour que les faiblesses ne fassent pas surface. C'était l'essence même de la théorie cartésienne. Il fallait alors toujours tout remettre en doute, planifier, replanifier encore en prenant bien compte des variables qui pouvaient changer la donne. Encore là, il faut intégrer les variables qui vont survenir au fil de la succession des évènements. Ne jamais rien prendre pour aquis. Ne jamais se surestimer.

Alors... Pourquoi cet endroit ?

La Moskovite passa une main sur la couverture du livre posé sur la table. Elle était lisse et froide.

Vous auriez préféré que je vous invite chez moi, peut-être, agent Krylov ?

La russe haussa un sourcil, une moue ironique accrochée aux lèvres. Le jeu était beaucoup trop amusant pour qu'elle garde son impassibilité. Puis, elle posa ses mains à plat sur la table.

Voilà ce que je vous propose : une soirée passée en agréable compagnie, à discuter entre adultes. Si tout se passe bien, j'aurai une proposition à vous faire. Et croyez-moi, vous ne pourrez pas refuser.

Elle lui adressa un clin d'oeil.

Vous me donnez une cigarette ?

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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeDim 11 Avr - 21:32

    Moi qui me demande souvent pourquoi est-ce que les belles jeunes femmes sont autant attirées par le côté sombre de l'existence, j'ai ma réponse et elle est devant moi. Mafieuse, où tout du moins qui fraye avec la mafia, tueuse et en plus de ça assez sûr d'elle pour m'humilier en m'envoyant à l'hôpital. Incroyable, la nouvelle génération de criminel se féminise trop à mon gout. Mais heureusement, je ne suis pas le genre d'agent diplomate et pas capable de frapper une dame. Par exemple, celle qui se tient en face de moi aurait dû ne pas recroiser mon chemin. Je réfléchis à un tas de trucs en même temps, comme si mon esprit se met obligatoirement en bordel quand quelque chose cloche. En l'occurrence, la chose qui cloche c'est son invitation. Je ne vois pas d'homme de main dans la salle, aussi bien cachée soient t-ils, pas de menaces autre que la jeune femme, qui ne semble même pas être armée, mais pour ça je ne préfère ne pas me projeter. Elle a plus d'un tour dans son sac, par exemple du chloroforme. Voilà ce qui me tracasse, à cet instant même. Je reporte mon attention sur la jeune femme, qui sourit ironiquement avant de me répondre :

    - Vous lisez Soljenitsyne, agent Krylov ? Il a dit que «ce qui est trop clair n'est pas intéressant». Et je dois vous avouer que je suis en parfait accord avec lui.

    S
    oljenistyne. Le genre d'écrivain qui était censuré en ex-URSS. J'ai dû feuilleter quelques trucs de lui en prison, mais je n'ai jamais vraiment aimé lire. J'ai toujours aimé l'action pure aux petits hobbys simples de la vie. Et puis en prison, je m'occupais surtout de survivre et d'être considéré comme le plus fort, lire là-bas est une occupation d'intellectuel et bien souvent des faibles. Le système pénitencier de mon pays n'est pas bien compliqué, les prisons des Etats-Unis sont de simples colonies de vacances comparés aux notre. C'est peu dire. Des installations insalubres, immondes et puantes, des gardes corrompus par les plus riches, violents et incapables et des prisonniers mélangés entre eux, peu importe les peines. C'est à dire que pour ma part je me suis retrouvé dans la cellule d'un meurtrier récidiviste. Et je dois vous avouer qu'à ce moment là, j'ai eu très peur. Enfin bref, toujours est-il que les livres ce n'est pas ma tasse de thé.

    - J'ai dû lire quelques pages en prison. Les livres ne m'intéressent pas.

    J
    'inhale une nouvelle fois la fumée de ma cigarette et la recrache sur le côté. Je fait de mon mieux pour paraitre sûr de moi, mais je me sens faible et mal à l'aise. C'est étrange, je n'ai jamais ressenti ça auparavant. J'ai l'impression de me faire avoir sur toute la ligne, de m'être fait embarquer dans un coup monté. Je sais déjà que la jeune femme est intelligente. Malgré les efforts de réflexion que je met en place dans mon cerveau, je n'arrive pas à trouver une bonne idée. Ce soir, j'ai un problème avec ma tête. La jeune femme referme d'un coup sec le livre qu'elle tient entre les mains, ce qui à la mérite de me faire sortir de mes sombres pensées. Elle répond maintenant à mon autre question, à savoir pourquoi choisir cet endroit miteux pour notre rendez-vous.

    - Vous auriez préféré que je vous invite chez moi, peut-être, agent Krylov ?

    I
    ronique en plus de ça ? Pas croyable. Je reste bouche-bée devant cette réponse tandis qu'elle me sourit, contente d'elle.

    - Voilà ce que je vous propose : une soirée passée en agréable compagnie, à discuter entre adultes. Si tout se passe bien, j'aurai une proposition à vous faire. Et croyez-moi, vous ne pourrez pas refuser.

    E
    t bien, pour une surprise de taille, c'en est une. Quel genre de proposition ? Un deal ? Un pot-de-vin ? Si elle croit que je suis le genre d'agent à me laisser corrompre, elle peut se fourrer le doigt dans l'oeil. J'ai horreur des corrompus et de ceux qui les payent. Depuis le temps, j'ai compris qu'au moins un quart des services de police sont corrompus par la Mafia russe ou encore les autres petites frappes du crime organisé. On a déjà essayé de me payer pour mon silence, ou mon aide, et j'ai toujours réagi de la même manière. Ces types sont en prison où à l'hôpital pour les plus malheureux d'entre eux. Que faire alors ? Laisser couler jusqu'à qu'une opportunité sérieuse se présente ? Il y a trop de monde pour que je puisse avoir le loisir de faire ce que j'ai l'habitude de faire quand j'appréhende quelqu'un. De plus, je suis quasiment sûr et certain que la jeune femme a déjà des plans de rechange au cas où je ne serais pas réceptif à sa demande, et la plupart des jeunes hommes présents seraient prêt à essayer de se battre contre moi juste pour ses beaux yeux.

    - Allons-y.

    - Vous me donnez une cigarette ?

    J
    e ressors le paquet de ma veste et lui tend une cigarette, ainsi que le briquet qui va avec. Je reste impassible et silencieux jusqu'à qu'elle me rende mon paquet et le briquet, que je remet dans la poche de ma veste. Je reporte enfin mon attention sur elle et plonge mes yeux dans les siens. Ses yeux ont quelque chose de glacial.

    - De quoi voulez-vous discuter ? Je n'ai pas pour habitude d'établir un dialogue avec les criminels.
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeDim 11 Avr - 22:34



Tu te crois au-desus de tout ma jolie...Ça va te perdre, tu sais ? lui souffle Oyevseï à l'oreille. Il a pris l'habitude de la prendre par derrière, lui serrant la taille de ses deux mains. Il l'a attirée à lui alors qu'elle tournait à l'angle du couloir. Elle n'est pas surprise. Son frère approche son visage de sa nuque, passe son menton sur son épaule nue, hume sa peau et soupire.

Tu t'es même parfumée pour ce type. C'est touchant. Je ne te croyais pas aussi...sensible.

Il la regarde avec des yeux sardoniques. Elle sent ce regard devenir matériel et se ballader sur ses courbes. Il voudrait l'avoir pour lui seul. Il est le seul à glisser en elle un doute, si infime soit-il. Il est le seul à briser son masque de flegme. Il est le seul à pouvoir faire courir un frisson de crainte sur son échine. Mais elle ne laisse rien paraître. Même si elle sait, au fond, qu'il est parfaitement au courant de l'effet qu'il produit sur elle. Malgré tout, elle ne laissera jamais son génotype transparaître sur son phénotype. Oyevseï est génétique, mais il ne peut en rien influer sur ses traits mathématiques. L'équation n'intègre aucune autre variable. Il continue de peser sur elle de par sa simple présence, elle se sent souillée et violée. Les paroles de son frère sont léthales et acérées. Elles tranchent et saignent ce qu'elles peuvent charcuter.

Cet agent va te gober toute crue, mon coeur. Il ne fera qu'une bouchée de toi...À moins que ce soit ce que tu souhaites...

Il a posé ses lèvres sur sa peau, juste sous son oreille droite. Elle frissonne, mais ne bouge pas. Il passe sa main sur les bretelles de sa robe...

N'oublie pas ce que je vais te dire, Oksana : même les esprits les plus vifs trouvent chaussure à leur pied...

Il passe sa langue sur la joue de la jeune femme et disparaît.
Le Zamok bar, vingt-deux heures.
Elle est déjà sortie.


Une fissure, une zébrure de la taille d'un cil dans son masque d'ivoire. Elle glisse la cigarette dans sa bouche sans quitter Krylov des yeux et l'allume. La première bouffée la rend humaine, la seconde met un terme à cet écart de conduite. Les paroles de son frère raisonnent dans sa tête, mais sont vites chassées par le réalisme du moment. Le jeu est commencé. Papa est rentré.

La Moskovite trouvait l'agent très intéressant. Elle voyait déjà dans ses yeux qu'il cherchait à contrôler ses pulsions. Elle n'était pas dupe et savait éperduement qu'il aurait souhaité plus que tout au monde lui balancer un poing à la figure et en venir aux coups. La jeune femme était comblée : elle était en terrain connu, puisque tout se jouait dans le domaine de la psychologie. Elle était avantagée. Elle avait fait un bon choix en l'entraînant à l'intérieur du Zamok. Il lui serait alors impossible de sauter les préliminaires, puisque l'endroit était trop bondé. Mais ça, ça ne prennait pas un génie pour le deviner. C'était élémentaire. La suite du plan n'était pas aussi sécuritaire et Oksana savait pertinemment qu'elle jouait avec le feu.
Elle tira une autre bouffée de sa cigarette. Son rouge à lèvres avait laissé une empreinte rubicond sur le filtre.

J'ai dû lire quelques pages en prison. Les livres ne m'intéressent pas.

La prison ? Ainsi avait-il macéré avec ceux qu'il pourchassait maintenant. Quelle ironie du sort.

C'est dommage. On dit qu'on comprend les moindres rudiments de la personnalité de quelqu'un simplement en sachant quel est son livre préféré.

Décidémment, le personnage était intéressant. Conditionné par le mode de vie carcéral, il n'aurait alors aucun remord à écraser l'affaire dans le sang. Mais ça, ce n'était pas difficile à deviner.

De quoi voulez-vous discuter ? Je n'ai pas pour habitude d'établir un dialogue avec les criminels.

La Moskovite eut un rictus sarcastique avant de sourire.

Une criminelle ? Les notions de crime et de loi sont bien relatives, agent Krylov. Les règles ne suivent pas toutes le postulat d'une valeur universalisable...Mais je suppose que je n'ai pas de leçon à vous faire en ce qui concerne la moralité. Discutons alors de vous, monsieur Krylov. Partons d'une situation fictive, si vous le voulez bien...Admettons que je puisse vous accorder un souhait...Qu'est-ce que vous souhaiteriez ? Attention, réfléchissez bien, puisque vous n'avez qu'un seul souhait...

Elle passa sa langue sur ses lèvres.
Bien.
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeLun 12 Avr - 12:33

    Réfréner mes pulsions violentes n'a jamais été ma tasse de thé. J'ai horreur d'enfermer lesdites pulsions dans mon esprit, ça me donne encore plus envie de tout casser. Horrible. A l'heure actuelle, ça doit être la situation qui m'a demandé le plus de contrôle de moi même depuis au moins cinq ans. Heureusement pour elle, je réussis bien malgré moi à ne pas me laisser envahir par mes émotions. Heureusement oui. Je me sens toujours aussi mal à l'aise en face d'elle et la cigarette sensée me déstressé ne me rend que plus faiblard. Un comble pour l'un des agents le plus réputé pour sa violence et sa confiance en lui. La jeune femme tire sur la cigarette avec une lenteur toute calculée. De toute manière, tout ce qu'elle fait est, je le sais, calculée depuis le début. Elle sait ce qu'elle fait contrairement à moi, qui me laisse embarquer dans un jeu tordu sur lequel je n'ai aucun contrôle. Je ferme les yeux un instant, respire lentement pour tenter de me contrôler encore un peu, puis je reporte mon attention sur elle.

    - C'est dommage. On dit qu'on comprend les moindres rudiments de la personnalité de quelqu'un simplement en sachant quel est son livre préféré.

    J
    e préfère ne pas répondre à ça. Il est peut-être vrai que l'on peut déceler quelques caractéristiques d'une personnalité en sachant quel est son livre préféré, mais pas chez moi. Dans mon quartier, la seule personne qui lisait était le bibliothécaire. Un homme intelligent et pourtant sept fois incarcéré pour meurtre ou tentative de meurtre. Il en est toujours ressorti je ne sais comment et peu de gens pouvaient l'approcher sans avoir peur. Je ne lui ai parlé qu'une seule fois, avant de m'être rendu compte que je souhaitais faire régner la justice. Il m'a paru gentil, sûr de lui et de ses nombreuses convictions philosophique. En quelque sorte, il s'était construit une sphère de pseudo sagesse, qui le protégeait au sein du système carcéral comme de notre quartier. Je sais qu'il est mort lorsque je suis parti à mon service militaire et j'en fus assez heureux. Un meurtrier tueur d'innocent mérite la mort.

    M
    ais revenons à nos moutons. La jeune femme a rictus sarcastique quand je lui demande de quoi nous allons discuter. Toujours aussi sûr d'elle. C'est à ce moment là que le serveur blond, toujours affublé d'un rictus haineux, me tend mon verre de whisky. Je le remercie d'un geste et bois une lampée du liquide alcoolisé. C'est froid et pourtant si brulant. Ma gorge fait taire rapidement cette fausse douleur. J'ai l'habitude de boire depuis que j'ai dix-huit ans.

    - Une criminelle ? Les notions de crime et de loi sont bien relatives, agent Krylov. Les règles ne suivent pas toutes le postulat d'une valeur universalisable...Mais je suppose que je n'ai pas de leçon à vous faire en ce qui concerne la moralité. Discutons alors de vous, monsieur Krylov. Partons d'une situation fictive, si vous le voulez bien...Admettons que je puisse vous accorder un souhait...Qu'est-ce que vous souhaiteriez ? Attention, réfléchissez bien, puisque vous n'avez qu'un seul souhait...

    Je lui souris ironiquement. Bien sûr que c'est une criminelle. Elle exécute des contrats aux ordres de la mafia russe, tue des gens et humilie un agent du FSB. Je n'ai aucun doute là dessus. Ce qu'elle me dit ne sert uniquement qu'à tenter de me destabiliser une fois de plus. Mes convictions vont heureusement au delà de ce qu'elle peut penser et dire. Ce que je pense m'a toujours servi dans l'exercice de mes fonctions. Tous ceux que je pense être rattachés de prêt ou de loin au monde du crime, je m'occupe d'eux comme de véritables criminels. Quelques fois, lorsque je n'ai pas de preuves, je pratique des séances privées de questionnement intensif qui m'amènent bien souvent à des réponses extrêmement révélatrices. J'ai un don pour ça à ce qu'il parait. Et en Russie, ce genre de séance particulière n'est pas officieusement banni de la norme policière. C'est d'ailleurs un véritable don du ciel que d'être né ici et pas... Pas en France ou en Angleterre par exemple, où la violence policière est pointée du doigt et où les fonctionnaires de police la pratiquement sont radiés de leur service. Pour ma part, je pense réellement qu'il faut utiliser la violence contre toute la racaille de ce monde. Il faut traquer les criminels en laissant de côté la diplomatie. Leur montrer qu'on est pareil qu'eux. Leur faire peur.

    - Ce que je souhaite ? Et bien ce serait de débarrasser le monde de tous ceux que je pense être des criminels. Un sacré paquet...

    La jeune femme passe sa langue sur ses lèvres ce qui, bizarrement, me fait frissonner intérieurement. Je décide bien malgré moi de jouer son jeu. Je bois une lampée de mon whisky, allume une autre cigarette et enjoint au serveur blond d'un signe de main tout sauf gentil d'arrêter de nous dévisager. Tout du moins d'arrêter de regarder d'un œil brillant la jeune femme et de m'observer avec un air meurtrier. J'ai d'ailleurs bien envie de me défouler sur lui.

    - Et vous ? Que souhaiteriez vous ?




[Sorry j'savais pas sur quoi ouvrir après =) J'espère que ça te plairas ! ]
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Oksana O. Otchyskhova
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeLun 12 Avr - 16:48

L'être humain est un animal docile. Oksana tirait les ficelles. Bien. La jeune Moskovite ne savait que trop bien ce que l'agent Krylov pouvait ressentir en ce moment même. Se diriger à l'aveuglette en ne sachant pas quand est-ce qu'on va mettre le pied sur le bord de la falaise, avoir dans les mains une bombe sans savoir quand celle-ci va exploser. Oksana, derrière son masque d'impassibilité, avait déjà été la proie de ses émotions. Elle l'était toujours d'ailleurs. Elle ne le laissait paraître qu'en de rares occasions, mais faisait toujours croire qu'elle était en parfait contrôle. C'est ce qui la distinguait des autres : elle était toujours le maître du jeu. Sauf lorsqu'il s'agissait de son frère cadet...La jeune femme vit l'agent tenter de reprendre le dessus. Il était si peu subtile...Cette façon saccadée de reprendre son souffle, ce moyen si humain de fermer les yeux et de compter dans sa tête pour éviter d'agir comme une véritable furie. Oksana haussa un sourcil, amusée par le comportement de l'homme assit devant elle.

Pour être un bon anthropologue, il faut posséder deux caractéristiques fondamentales : concevoir la possibilité d'une multitude de comportements étrangers au sien et être capable de se détacher de sa propre personne, de ses propres valeurs et convictions, pour analyser cette multitude de comportements de façon objective. Il y a cependant un danger à cette discipline : se perdre soi-même et ne devenir que l'ombre d'un être humain. C'était exactement ce qui était arrivé à Oksana. À force d'observer froidement les autres, on se dénude d'humanité et on consent à rester toute sa vie un spectateur. C'était un peu pour cette raison que la Moskovite était devenue une chasseuse de primes. Se sentir revivre à travers la mort de quelqu'un d'autre. C'était une demie-vie, mais ça comptait. La Moskovite remarqua qu'il avait ignoré sa réplique quant à l'importance des livres. Il n'était pas un intellectuel...Elle avait remarqué. C'était d'ailleurs pourquoi elle menait le bal et lui suivait sans faire d'histoires. C'était un homme d'action...Oksana avait bien hâte de voir cela.

Le blond en manganèse ne voulant définitivement pas quitter le paysage, Krylov l'envoya paître d'un signe de main tout à fait arrogant. Oksana eut un sourire en coin en voyant l'agent descendre son whisky. Ce n'était pas bien de boire en présence d'une criminelle. Surtout lorsque c'était elle qui avait le dessus. C'était se rendre encore plus vulnérable.

Ce que je souhaite ? Et bien ce serait de débarrasser le monde de tous ceux que je pense être des criminels. Un sacré paquet...

L'être humain est un animal ambitieux. Il croit tout possible, même si cela enfeint directement les lois de la logique : l'extension des termes de la conclusion ne peut être plus importante que dans les prémisses, le moyen terme doit être universel au moins une fois dans les prémisses, on ne peut tirer de conclusion à partir de deux prémisses particulières, on ne peut tirer de conclusion à partir de deux prémisses négatives, deux prémisses affirmatives ne peuvent donner une conclusion négative et la conclusion doit être aussi faible que la prémisse la plus faible (Merci tout spécial à mes cours de philo' XD). La jeune femme eut un sourire sarcastique. Elle s'en doutait un peu. Sa proposition serait la bienvenue après ce qu'il venait de lui dire.

Elle écrasa sa cigarette dans le cendrier. Celle-ci émit un chuintement et laissa échapper un dernier panache de fumée blanche. À travers l'écran de fumée, elle vit l'éclat des yeux de Krylov. Ils la dévisageaient, cherchant désespérément à percer un secret. Cherchant ce qui clochait ce qui leur échappait.

Et vous ? Que souhaiteriez vous ?

Oksana dissipa la fumée d'un geste de la main.

Ce que je souhaite, n'est pas très important, agent Krylov. Néanmoins, ce que je vous propose est beaucoup plus intéressant.

Elle se pencha en avant, se rapprochant inexorablement du russe.

Vous souhaitez boucler les criminels. Bien. Alors je vous propose quelque chose : vous ne m'embarquez pas. Du moins, pas tout de suite. Je me fais attrapper par Russian Roulette, je vous donne tous les indices qui vont me tomber sous la main.

Sourire. Elle baissa les yeux et fixa ses ongles avec un air satisfait. Attirer l'attention : gagné.

Si je meurs...Vous avez ce que vous voulez de toute façon...Si je vis, je vous livre un dossier complet sur la Mafia. Noms, adresses, crimes et indices. Imaginez, Mstislav, le coup d'éclat...Imaginez comment votre carrière va décoller !

Elle se mordit la lèvre inférieure. Il y a deux parties à un pacte. Celle où on promet, celle où on demande.

Quant à moi, je ne vous demande qu'une chose...Venez prendre un café chez moi...

Nouveau sourire.
Les pions sont en place sur l'échiquier...
Reste à voir ce que l'adversaire va jouer.

[Ne t'en fais pas, c'est parfait ! De mon côté, j'ai décidé d'accélérer la cadence, je commencais à manquer d'inspi']
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Mstislav V. Krylov
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeLun 12 Avr - 19:29

    - Ce que je souhaite, n'est pas très important, agent Krylov. Néanmoins, ce que je vous propose est beaucoup plus intéressant.

    Bien, nous y voilà enfin. Le moment tant attendu. Je vais enfin avoir une révélation. Le pourquoi de cet invitation, c'est ce qui me tracasse depuis que je suis entré ici. Paradoxalement, je n'ai pas envie d'entendre quelque chose qui pourrait m'énerver encore plus. Un rien m'irrite me diriez vous, mais là je suis à bout de nerf. Et ce petit rien qui m'irritera fera exploser toute la machine, et je devrait ensuite compter sur ma promptitude à mettre les voiles sans laisser de témoins pour me sauver de cette situation. Sauf que là les témoins, y'en a un sacré paquet. Autant me dire tout de suite que je n'ai aucune chance de me sortir de ce merdier si je laisse mes pulsions s'échapper, et que j'aurais ensuite le loisir d'étudier les livres de l'auteur russe que la jeune femme a précédemment citée au sein d'une prison haute sécurité. Un enjeu de taille. Calme, reste calme. Je sais déjà qu'elle décèle toutes mes émotions sans difficulté, c'est pourquoi elle est aussi sûr d'elle, mais je m'en fous complètement. Ce qui m'importe principalement est de stopper l'hémorragie de haine qui coule à torrent depuis que j'ai reçu cette foutue carte de prompt rétablissement, et donc ce rendez-vous.

    La jeune femme se penche vers moi. Je sens son parfum, suave, délicieux. Cette fille est d'une beauté à glacer les sangs. Je ne décèle pas de défaut sur son visage. Pourtant je ne me sens pas attiré par elle. C'est normal et je le sais, j'ai une prédisposition pour les femmes joyeuses, sensibles et innocentes. Paradoxal quand on compare lesdites femmes à moi n'est-ce pas ? En plus de ça j'ai horriblement peur d'afficher mes sentiments à l'égard de la gente féminine. En clair j'ai peur des femmes, surtout celles qui m'attirent. Un comble pour un homme aussi sûr de lui d'habitude.

    - Vous souhaitez boucler les criminels. Bien. Alors je vous propose quelque chose : vous ne m'embarquez pas. Du moins, pas tout de suite. Je me fais attrapper par Russian Roulette, je vous donne tous les indices qui vont me tomber sous la main.

    Si ça c'est pas une surprise. Pour une fois dans la soirée, je contrôle mon visage et ne laisse miroiter qu'un masque d'impassibilité froid. Cependant, sous ces airs distants et détachés, je suis intéressé, très intéressé. Russian Roulette. Le meurtrier attitré de Saint Petersbourg. Le pseudo que l'on entend presque partout dans la ville depuis quelques mois. Un tueur violent, sadique et joueur. Le genre de type que j'ai hâte de coincer, pour lui faire comprendre en tête à tête qu'il n'est pas bien d'effrayer toute une population et de me faire venir jusqu'ici à cause de lui. Je passerais surement avec lui un sacré moment de partage. Je n'aurais surement pas le loisir de m'occuper de lui comme je le voudrais mais une petite demi-heure suffira à trouver un exutoire à mes pulsions envers lui. J'ai déjà horreur d'être envoyé loin de ma ville natale et si en plus c'est pour un tueur-joueur adorateur de la roulette russe, je peux vous dire qu'il s'en prendra réellement plein la gueule.

    Voilà, elle a gagnée mon attention. Elle fixe ses ongles un instant, comme pour parfaire le tableau. Je sais qu'au fond d'elle, sous ce masque qu'elle arbore et arborera toute sa vie, qu'elle est satisfaite de ce qu'elle vient de créer chez moi.

    - Si je meurs...Vous avez ce que vous voulez de toute façon...Si je vis, je vous livre un dossier complet sur la Mafia. Noms, adresses, crimes et indices. Imaginez, Mstislav, le coup d'éclat...Imaginez comment votre carrière va décoller !

    Elle a presque raison. Si elle meurt, je me sentirais surement mieux que maintenant, si ce n'est que je n'aurais pas pu lui dire ma façon de penser en tête à tête, ni d'avoir pu régler notre petit différent lors de mon humiliation au chloroforme. Elle a raison aussi sur le deuxième point. Avec un dossier complet sur la mafia du coin, je suis sûr d'être propulser très haut dans la hiérarchie du FSB, de recevoir beaucoup de félicitations et une réputation énorme. Pour ce qui est de titiller encore plus mon attention avec ma fierté et mon ambition, c'est faux. Je sais ce que m'amènera ce dossier mais je n'ai aucune ambition dans mon métier, si ce n'est choper et incarcérer le plus de criminels possible. Monter au sein de la hiérarchie ne m'intéresse pas plus que ça, ce n'est qu'une histoire d'argent et je me sens à l'heure actuelle assez bien comme je suis. Ma réputation ferait il est vrai un bond non négligeable, mais qu'est-ce au final ? Rien de plus qu'un regard admiratif chez les uns et de crainte chez les autres. Et ma réputation d'aujourd'hui fait déjà naitre la peur chez beaucoup.

    L
    ogiquement, après m'avoir autant titillé avec ses alléchantes propositions, elle doit apposer une contrepartie, généralement chiante et malsaine. La jeune femme se mord les lèvres inférieures. J'ai presque envie d'en faire autant en attendant sa demande.

    - Quant à moi, je ne vous demande qu'une chose...Venez prendre un café chez moi...

    A
    h. Ça pour une demande bizarroïde, s'en est une bonne. Un peu perdu face à cette contrepartie pour le moins inattendu, je perd encore une fois mes moyens. Je tire sur ma cigarette, lentement, contrôlant une fois de plus mes émotions. Que répondre ? Que dis-je, je suis obligé de répondre à l'affirmative. C'est une contrepartie trop futile pour que je me permette de dire non. D'autant plus que je ne toujours pas à mon avantage dans ce bar, c'est elle qui contrôle la situation depuis le début. Et puis, peut-être aurais-je l'occasion de trouver une solution pendant le trajet. Tout ce que je sais, c'est que si son plan marche, elle ira rejoindre ses petits copains en prison peu de temps après.

    - Pour le moins étrange votre demande... Mais j'accepte, des choses importantes sont en jeu.

    E
    t voilà. Les dés sont jetés des deux côtés. J'espère qu'elle ne va pas crever entre les mains de Russian Roulette quand elle arrivera à ses fins.



[Tu peux déplacer mon personnage si tu le souhaites =)]
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Oksana O. Otchyskhova
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeJeu 15 Avr - 2:54

Échec. Elle avait avancé chaque pion avec soin, ne laissant rien au hasard. Elle avait paré tous les coups de l'adversaire et se tennait maintenant face à la reine. Ne restait plus qu'à lui damer son roi. Oksana était parvenue à ses fins. Enfin presque. Son expression ironique toujours rivée à chacun de ses traits, elle regardait l'agent passer de l'impatience à la surprise la plus totale. Il était vrai que sa contrepartie pouvait sembler...anodine, voire même totalement futile comparé à ce qu'elle lui offrait. C'était bien vrai, mais Krylov était loin de se douter que ce n'était pas aussi innocent qu'elle le laissait croire. Comme à son habitude, Oksana avait tout calculé, tout prévu depuis qu'elle avait eu cette idée de lui fixer un rendez-vous. Tout était logique. Et comme la jeune femme détestait faire traîner les choses (et donner une occasion à l'agent du FSB de rassembler ses forces pour faire irruption dans sa datcha familiale), elle avait décidé qu'il était préférable de crever l'abcès tout de suite. De plus, il était certain qu'elle serait avantagée par l'effet de surprise et par la vague de curiosité qu'elle engendrerait. Surtout après cette curieuse proposition qui, au moins, avait le mérite d'en allécher plusieurs.

Alors qu'il écoutait les clauses du contrat (puisque ç'en était bien un), elle pu apprécier sans demi-mesure toute la gamme d'émotions de l'agent. Sa façon de tirer sur sa cigarette pour faire taire sa nervosité était touchante et la jeune femme ne put s'empêcher de porter un doigt à sa lèvre inférieure. Elle avait gagné.

Pour le moins étrange votre demande... Mais j'accepte, des choses importantes sont en jeu.

Elle se contenta d'un simple :

Bien.

Sans attendre, elle jeta quelques billets sur la table, empoigna son livre qu'elle remit dans son trench coat avant de prendre la sortie sous l'air à peine dissimulé de consternation du serveur. Il ne savait que trop bien ce qui allait se passer entre les deux protagonistes et aurait sans doute tout donné pour être à la place de Krylov. Apparemment, seul ce dernier n'avait pas encore saisi ce qui aller se tramer, une fois arrivé dans la demeure flamboyante des Otchyskov. Il était presque jouissif de quitter le Zamok bar. La jeune femme avait assisté à assez de rites tribaux comme ça. Elle héla un taxi. Le plus proche s'arrêta net pour laisser entrer les deux protagonistes. La jeune femme prit place et attendit que Krylov fasse de même. Elle glissa un billet manuscrit au chauffeur qui prit directement le chemin de la datcha des Otchyskhov...Direction Grazhdanka.

La Moskovite resta silencieuse durant tout le trajet, fixant le maccadam défilant avec un air triomphant. Elle n'avait plus qu'à espérer qu'Oyevseï ait quitté la maison avant qu'elle ne rentre. Mais elle n'avait aucun doute là-dessus : il connaissait ses intentions et n'avait pas particulièrement envie de se jeter dans la mire d'un flic. Une soeur criminelle prise en flagrant délit suffisait...Pas besoin d'envoyer toute la famille derrière les barreaux. Pas de doute. Il s'était tiré. C'est bien rapidement ce que put constater la Moskovite. Une seule voiture dans l'allée : la sienne. Celle d'Oyev' étant, sans doute, garée en face du Golden Dolls. Il était à la recherche d'une proie pour passer la soirée. Oks' quant à elle, avait déjà trouvé la sienne. Après avoir lancé une pile de billets au chauffeur, elle quitta la voiture et se dirigea vers la porte de sa demeure.

Après être entrée, elle se tourna vers Krylov. Un sourire sarcastique accroché aux lèvres.

Alors, je vous sers quelque chose à boire ou vous préférez que je vous fasse visiter ma chambre ?

[J'ai le goût de pleurer devant la médiocrité de mon post...Mais ayant perdu toute inspiration pour cause de fin de trimestre...Je suis désolée ! Je suggère qu'on continue à Grazhdanka, alors !]
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Mstislav V. Krylov
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeLun 19 Avr - 19:29

    - Bien.

    Elle sait qu'elle me tient sous sa coupe. Elle sort quelques billets, les jettent sur la table et range son livre avant de prendre le chemin de la sortie, sous les yeux consternés du serveur blond. Complètement ahuri et silencieux, je bois d'un trait le reste de mon whisky, écrase la fin de ma cigarette dans le cendrier en verre, puis j'enfile mon manteau en suivant la jeune femme. Je passe à mon tour devant le serveur et ne peux m'empêcher de lui adresser un regard froid et haineux, comme si il devenait d'un coup le récipient de ma frustration de cette soirée. Dehors, il fait encore plus froid que tout à l'heure. Ma moto est toujours à sa place et je reste interdit quand je vois la jeune femme héler un taxi avant de rentrer à l'intérieur du véhicule miteux. Heureusement, je sais que les flics font pas mal de détours dans le coin, ma moto restera donc bien garée là où elle est. Tout du moins je l'espère, sinon gare à celui qui l'aura volée... J'inspire lentement, lève les yeux au ciel puis j'entre à mon tour dans la voiture, me gorge sans le vouloir d'une odeur d'alcool bon marché, puis je ferme la porte derrière moi. La jeune femme donne un petit papier au conducteur et celui-ci démarre sans un mot.

    Je ferme ma gueule pendant tout le trajet. Premièrement parce que j'ai fermé ma gueule depuis que je suis entré dans ce bar de merde, deuxièmement parce que je ne sais même pas ou elle m'emmène et que ça à le don de m'énerver encore plus, surtout quand c'est une criminelle que je me suis juré de foutre derrière les barreaux. Toute cette situation m'exaspère au plus haut point. J'en ai mal à la tête. Pourtant, rare sont ceux qui peuvent se féliciter de m'avoir fait tourner en bourrique. Cette fois, je pense avoir trouver la perle rare. Il faut dire aussi qu'accepter ce deal n'est qu'une connerie monumentale, mais mon désir d'éclaircir le rang des mafieux russes de cette ville pourrie m'empêche de penser clairement. Je ne sais d'ailleurs même pas pourquoi elle m'invite chez elle.

    Trêve de réflexion. Le taxi s'arrête dans un quartier aussi beau que vaste, devant une maison grande et majestueuse. Un manoir je crois bien. Le genre d'habitat que l'on reçoit en héritage où que l'on se paye à l'aide de subventions pas très légales. Peu m'importe pour le moment. La jeune femme jette une pile de billet au conducteur qui s'en va en m'adressant un sourire complice. C'est là que ça fait tilt. Telle une araignée sur sa toile, la jeune femme m'a fait venir ici dans le seul but de... Comment dire... Faire ce que font deux adultes consentants après un rendez-vous ambigu. Je pense que c'est ça. Le truc c'est; à quoi cela lui servirait ? Et puis surtout, me concernant, je n'avais pas l'intention de me taper une criminelle qui tenait déjà par les couilles depuis le début de cette soirée non ? Non ? Décidément, c'est pas mon soir. Même ma conscience de flic ne répond plus lorsqu'on parle de sexe. Moi qui n'ai jamais été porté sur le sujet...

    N
    ous entrons donc sa vaste baraque. C'est beau, sobre, comme tous les manoirs dans lesquels j'ai pu entrer. La jeune femme se tourne alors vers moi, le sourire au lèvres.

    - Alors, je vous sers quelque chose à boire ou vous préférez que je vous fasse visiter ma chambre ?

    E
    t bien. Ca a le mérite d'être clair. Malheureusement pour moi, mon esprit, embrumé par l'alcool, la fatigue, l'énervement et la vision de corps de... De rêve oui ne nous voilons pas la face. Et bien je perds mes moyens. Je me sens encore plus faible que je ne l'ai été tout à l'heure. Un vrai déchet. Je marche un peu dans la salle qui jouxte l'entrée et pose mon cul sur le haut du dossier d'un canapé. Je me passe la main dans sur la tête, l'air d'un parfait abruti ne sachant pas quoi dire. Et c'est vrai, je ne sais même pas quoi lui répondre. J'ai bien envie de resister mais je suis à sa merci. Je suis dans son antre et je n'ai pas l'ombre d'une chance de m'en sortir si je tente de m'échapper. Même avec un flingue, je sais qu'elle a déjà tout prévu. Peut-être des gardes, dehors, prêt à me cribler de balles si je sors ? Qu'ai-je fait ? Pourquoi avoir bu comme un con ? Voilà que mon esprit est embrumé, ma résistance n'est que néant, ma paranoïa augmente au fil des secondes et l'envie de lui arracher ses vêtements apparait brusquement. Un comble pour le flic qui s'était promis de repartir victorieux de sa rencontre avec la jeune femme.

    - Je préfère ne pas boire... Euh... Votre chambre vous dites ? Je n'y vois pas d'inconvénient.

    L
    'air de trouble profond sur mon visage doit être à son paroxysme. Je sais qu'elle a gagné. Échec et mat. Bien joué.


[Désolé ça t'ouvres pas beaucoup le sujet, mais fait bouger mon perso t'inquiètes x) Désolé pour le retard aussi =)]
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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeJeu 29 Avr - 2:13

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MessageSujet: Re: Primitif — Mstislav V. Krylov   Primitif — Mstislav V. Krylov Icon_minitime

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