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 Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov

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Oksana O. Otchyskhova
Modérateur ► communiste nymphomane
Oksana O. Otchyskhova

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Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Vide
MessageSujet: Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov   Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeJeu 29 Avr - 2:12



O k s a n a . O . O t c h y s k h o v a &
M s t i s l a v . V . K r y l o v
P r i m i t i f . 2

[Primitif Acte 1]

Les lumières de la datcha découpaient des pans d'ombre peu rassurants. En sortant, Oyevseï avait bien pris soin de lui laisser une ambiance feutrée et chaude. Il savait plus que sa soeur ce qui allait se dérouler cette nuit. Et il s'attendrait à se faire renvoyer la pareille...d'une façon plus ou moins orthodoxe. Il avait même laissé un petit mot sur le bar : «On n'abuse pas des bonnes choses... ». Charmant. Oksana le chiffonna prestement avant de l'envoyer aux oubliettes. Elle reporta son attention sur l'agent Krylov. Il avait visiblement l'air dépassé par les évènements. C'était fâcheux, mais la Moskovite avait l'habitude de mener les gens là où elle le voulait. Il refusa poliment le verre qu'elle lui offrait et elle déposa l'alcool sur le bar. L'esprit court-circuité par l'alcool, l'agent avait préféré ne pas s'aventurer davantage en terrain glissant. C'était une raison pour laquelle Oksana ne buvait que rarement : impossible alors de ne pas avoir une vue d'ensemble.

Je préfère ne pas boire... Euh... Votre chambre vous dites ? Je n'y vois pas d'inconvénient.

Oksana contourna le bar et saisit une chandelle allumée sur la suface lisse et marbrée de celui-ci. Avec un air amusé, elle se contenta de lui souffler :

Alors vous n'avez qu'à me suivre...

Elle lui saisit la main et le dirigea à travers la maison. Des escaliers de granite noir menaient au deuxième étage. Après avoir bifurqué dans un couloir, ils débouchèrent dans une grande pièce où trônait un lit de format grandiose. Les montures étaient taillées dans un bois noir et les draps avaient une couleur de crème fraîche. Elle invita l'agent à s'asseoir sur le lit et, après avoir déposé la bougie sur la table de chevet, vint se placer derrière lui. Elle appuya son menton dans le creu de l'épaule de l'homme, lui murmurant à l'oreille :

Ceci est peu orthodoxe, mais je tiens toujours ma parole...Et pour vous assurer de mes...bonnes intentions, nous devrions sceller un pacte.

Sans attendre d'invitation, la jeune femme retira le manteau de l'agent du FSB et l'envoya valser à l'autre bout de la pièce. Puis, elle détacha quelques boutons de sa chemise et y promena une main avide et tiède.

Dans certaines tribus australiennes, il était d'usage de sceller un contrat par un acte fusionnel. Le lien alors développé était plus difficile à briser. Quand on partage un si intense moment...on a plus de réticences à raviver les antagonismes d'antan.

Elle avait détaché presque entièrement la chemise de Krylov et avait dénudé les épaules du Russe. La Moskovite posa ses mains sur ses épaules et les compressa doucement, imprimant une détente quasi instantanée dans les muscles tendus par l'exitation de l'inconnu. Elle sentit aux frissons qui parcouraient la peau de Mstislav qu'il avait cédé aux pulsions primales qui animent tout être humain dans une situation pareille. Oui, elle savait trop bien qu'il n'avait qu'une envie : la plaquer sur les couvertures et la posséder toute entière. Toujours cachée derrière son dos, elle se mordit la lèvre pour s'empêcher de succomber à l'euphorie qui suit inexorablement une victoire. Elle savourerait ce triomphe le lendemain. Alors que l'agent serait loin de chez elle et qu'elle serait loin, très loin de rejoindre son père entre quatre murs à haute sécurité.

Vous êtes tendu, agent Krylov. Votre emploi doit être très stressant. Il n'est pas criminel de se laisser aller parfois...

La voix de la Moskovite était chaude et invitante, elle posa ses lèvres brûlantes sur la peau fièvreuse de Krylov, juste à la frontière des vertèbres cervicales et lombaires. Puis, ironique, elle lui souffla à l'oreille :

Le Bien, le Mal...Vous croyez qu'ils ont une saveur différente ? Vous vous trompez, le Mal goûte la même chose...Seulement un peu plus salé.

[Désolée pour le retard, j'espère que ça ira !]
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Mstislav V. Krylov
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MessageSujet: Re: Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov   Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeMar 4 Mai - 20:29

    Je me tenais toujours sur le dossier du canapé, l'esprit dans le vague, les yeux rivés sur la jeune femme qui me regardait. Un instant, elle se trouvait devant le bar, l'instant d'après, elle l'avait contourné et une chandelle se trouvait entre ses mains. Si je vous avais dit que j'étais alcoolisé, c'est pas un mensonge hein ? J'avais l'impression d'assister à une projection de photographies, qui défilaient une par une à un train léger, presque lent. Elle souriait et son air amusée me donnait envie de me mordre pour ma connerie. La jeune femme prit alors ma main et me dirigea à travers la maison luxueuse. Je remarquais à peine le reste de la décoration, l'escalier qui arborait pourtant une couleur que j'affectionnai particulièrement, le noir. Après quelques secondes passés dans l'un des couloirs du second étage, nous débouchâmes sur l'une des chambres de la maison. Un lit King Size nous attendaient. Je soupirais, je me sentais fiévreux. Elle m'invita à m'asseoir, puis elle déposa la bougie sur la table de chevet qui jouxtait le lit. Ce gros truc moelleux était confortable.

    D'un coup, je sentis sa présence derrière moi. Elle appuya son menton dans le creux de mon épaule. Son souffle était chaud, son parfum tout aussi enivrant qu'au bar. J'avais chaud tout d'un coup. J'avais faim. Et surtout je sentais qu'une pulsion qui s'était apaisé depuis quelques temps revenait à la surface au galop. L'alcool ne pourrait pas l'arrêter celle là, oh que non. La jeune femme ne s'en plaindrait pas en tout cas, ça j'en étais sûr. Elle me chuchota quelque chose. Orthodoxe, bonnes intentions, pacte. Je ne saisissais que l'essentiel du message, bien assez pour comprendre qu'elle savait très bien dans quoi elle s'était embarquée. Elle m'enleva alors ma veste qu'elle envoya à l'autre bout de la pièce. Je n'y jetais pas un regard, trop crispé et enivré par cette situation. Elle déboutonna alors une partie de ma chemise et sa main se promena sur mon torse. Je soufflais un peu, même si je n'étais pas du tout en état pour me détendre. Je tentais de nouveau de contrôler l'une des choses qui m'habitait et souhaitait ardemment se montrer, je la tenait en laisse encore un peu, mais je savais que l'instant fatidique n'allait pas tarder. A mon grand plaisir, ou déplaisir.

    - Dans certaines tribus australiennes, il était d'usage de sceller un contrat par un acte fusionnel. Le lien alors développé était plus difficile à briser. Quand on partage un si intense moment...on a plus de réticences à raviver les antagonismes d'antan.

    Ce qu'elle disait, pourtant si facile à déchiffrer, me passait par dessus la tête comme si je ne l'avais pas entendu. J'avais déjà beaucoup de mal à comprendre ce qui se passait, je n'allais pas me mettre à tenter de déceler le sens d'une phrase au sens caché qu'elle me chuchotais à l'oreille. Je devrais pourtant, si je possédais tout mes moyens. Malheureusement je ne pouvais pas. La jeune femme avait finis de déboutonné ma chemise et ses mains remontèrent presque aussitôt vers mes épaules. Elle les compressa et je réussissais à me détendre un peu, malgré la crispation dont je faisais preuve. Le poing serré, je tentais toujours de ne pas laisser s'échapper ma pulsion, qui elle, filait inexorablement vers la sortie, vers la victoire. Je ne comprenais pas que même en gardant cette pulsion en moi, je finirait dans le lit de la belle brune, avec mon consentement d'homme affaibli et trop sûr de lui pour penser aux conséquences de cette désastreuse fusion.

    - Vous êtes tendu, agent Krylov. Votre emploi doit être très stressant. Il n'est pas criminel de se laisser aller parfois...

    S
    ous-entendu. Celui là j'arrivais à le comprendre, malgré ma faiblesse et mon envie grandissante de plaquer cette femme sur le lit et de donner libre cours à mon désir du moment. Elle avait peut-être tort en ce qui concernait mon travail, je n'étais pas stressé par mon job, je l'aimais et c'était ma raison de vivre que d'attraper les criminels. Mais pour le moment je m'en foutais. La jeune femme posa ses lèvres chaudes et douces sur moi, au creux de mon épaule.

    - Le Bien, le Mal...Vous croyez qu'ils ont une saveur différente ? Vous vous trompez, le Mal goûte la même chose...Seulement un peu plus salé.

    Oh que non. Je ne croyais rien à propos du Bien et du Mal. Le noir, le blanc, tout ça me passait au dessus de la tête. Ce n'était qu'une tentative de philosophie. Je croyais en revanche à des choses concrètes tel que la punition, la vengeance et la torture. Le Mal n'était pas forcément le criminel, mais qu'est-ce que j'en avais à foutre, tant qu'il commettait un crime, il devait se résoudre à passer un sale quart d'heure voir un peu plus en ma compagnie, dans une petite pièce grise et glaciale. Après, ce n'est qu'une question de point de vue. Je perdais le reste de cette pseudo discussion à l'intérieur de mon esprit pour apercevoir un rail rouge qui filtrait à travers la porte de mes pulsions. Elle sortit alors, réellement et je sus que je ne pourrais pas l'arrêter. Je m'en remettais à elle, soumis et prêt. Je pus quand même articuler une parole grelottante et presque silencieuse.

    - J'ai perdu, une fois de plus...

    Ma pulsion prit le contrôle de mon corps. Elle avait faim de cette femme qui m'embrassait délicatement l'épaule et qui tentait depuis quelques minutes de réveiller mon désir de la posséder. Elle avait réussi, sauf que ce qui sortait n'était pas simplement du désir d'être humain, c'était le désir d'une partie sombre de moi même, le genre de partie qui se réveille aussi lors des interrogatoires musclés, des meurtres que j'avais pu commettre, et des autres fois où j'avais fait l'amour avec une femme que je n'aimais pas.

    J
    e me tournais un peu en biais pour qu'elle soit en quelques sorte face à moi, puis je posais mes mains sur ses hanches pour la soulever à cheval sur moi. Je portais mes lèvres brûlantes sur son cou, descendais un peu et je me levais, ses jambes autour de mes hanches et ses bras autour de mes épaules. Avec son poids plume, je la portais sans effort jusqu'au mur le plus proche où je la plaquais, assez violemment pour qu'elle puisse comprendre que malgré mon état d'ébriété, j'étais maitre de mes moyens pour ce genre de truc là, même si par moyens j'entendais plutôt que ma pulsion me contrôlait sans effort. La partie de mon esprit non embrumé par l'alcool s'était réveillé et me dictait ma conduite. Je posais de nouveau mes lèvres dans le creux de son cou, remontais puis mordillait légèrement le lobe de son oreille. Je sentais son odeur, plus forte que j'aimais, qui attisait de plus en plus le désir de ma pulsion. Je remontais encore ma bouche jusqu'à la sienne. La partie de moi même qui n'était pas ma pulsion voulait l'embrasser là maintenant, la pulsion ne voulait pas. Elle gagna encore une fois le combat et je ne l'embrassais pas, puis déposais sans douceur la jeune femme sur le lit. Je lui souriais sans en avoir conscience, d'un sourire bestial, noir des plus sombres désirs de ma Pulsion.



[J'espère que ça t'iraaaaaaaas ♥ Fait bouger mon perso HEIN ? *Lève le pouce*]
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Oksana O. Otchyskhova
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MessageSujet: Re: Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov   Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeMer 5 Mai - 18:49

    [Je pense qu'un HOT serait approprié...]

    Primitive. La chaleur se tapit dans les coins sombres d'un esprit glacial. Occultée, sans cesse repoussée, refoulée, elle est captive comme un animal en cage et ne demande plus qu'à être relâchée. La clef est religieusement gardée, confinée par un esprit calculateur, dominant, mathématique, dans une petite boîte de verre. Mais lorsqu'une variable inconnue entre dans l'équation, la fragilité du verre le rend vulnérable et il se lézarde de craquelûres. Puis, tout s'emboîte : la clef ouvre la cage et la bête se libère, insensible aux défenses de la logique, intouchable, violente et enragée. Puissante de son absence d'entraves, elle décime tout ce qui se trouve sur son passage, fait un véritable carnage. La chair est faible. Frémissante, frissonnante, nerveuse, elle s'offre si facilement...Elle échappe à tout contrôle.

    Une tempête de feu lui déchirait les entrailles alors qu'elle le voyait faiblir, devenir vulnérable. Sa peau était languissante, chaude et fiévreuse. La seule chose qui échappait bien à Oksana, c'était la tentation de la chair, la luxure pure et dure qui poussait deux êtres humains à s'étreindre de façon violente. L'excitation du moment était amplifiée par l'incapacité de Krylov à résister à ses charmes. Satisfaite, il ne lui restait maintenant qu'à récolter les fruits qu'elle avait semés. Et cette récolte consistait en une voluptueuse partie de jambes en l'air. Bien. Beaucoup auraient vu là l'expression de moeurs peu recommandables. Oksana, elle, ne voyait là qu'une façon comme une autre de parvenir à ses fins. Machiavélienne, elle ne négligeait aucun élément dans son parcours pour atteindre son but. La sexualité, d'ailleurs, ne représentait en rien un acte amoureux ou tendre. Qu'un moyen efficace, qu'une valeur monnayable, puisque la seule chose qui peut acheter tous les Hommes, c'est bien le sexe.

    Libéré, l'animal en cage se faisait plus avide. Famélique, il avait faim. Les mains de la Moskovite se faisaient plus entreprenantes, ardentes, elles s'abreuvaient, par osmose, de la moindre goutte de volupté qui émanait du corps de l'agent. Puis, elle sut qu'elle le tenait quand, faible et rampant, il articula, d'une voix blanche :

    J'ai perdu, une fois de plus...

    Le frisson la gagna, s'étendant dans tout son corps comme s'étendent des tentacules voraces et insatiables. Rien ne valait une goulée de victoire. Ce n'était pas seulement le fait d'avoir pu berner l'agent qui la rendait euphorique, c'était le fait qu'elle avait eu raison alors que son frère lui avait affirmé le contraire. Elle se voyait maintenant, dans l'embrasure de la porte de la chambre d'Oyevseï lui annoncer sa victoire. Elle imaginait déjà son regard noir, elle sentait déjà la colère se déverser par tous les pores de la peau de son frère, elle le voyait plaquer sa main sur le mur, à quelques centimètres de son visage satisfait et lui souffler, avec une voix méprisante : « Tu as eu ce que tu voulais, Oksana. Mais j'aurai aussi ce que je veux, tôt ou tard ». Le pari qu'ils avaient passé était gagné...Elle ne devait rien à Oyevseï.

    Cet agent va te gober toute crue, mon coeur. Il ne fera qu'une bouchée de toi...À moins que ce soit ce que tu souhaites...

    Elle se retourne, lui fait face, un air de défi accroché à ses prunelles claires et limpides.

    Et si on faisait un pari ?

    Il lui sourit, avide. Il sait déjà ce qu'il va lui exiger en contrepartie. Il adore les paris. Il hausse un sourcil, narquois.

    Tu m'intéresses...

    Si je ne réussis pas...j'aurai besoin d'un avocat pour me défendre.

    Il a ce sourire bestial. Ce sourire qui la rend vulnérable. L'acier reste rutilant. Il ne s'oxyde pas. Elle sent la détermination couler à flôts dans tout son corps. Elle est certaine de gagner.

    Auquel cas, tu te doutes bien de ce que j'aimerais avoir, ma belle.

    Si je perds. Tu l'auras. Mais si je gagne...Si je gagne, tu arrêtes de me faire suivre par tes sbires...

    Tu joues à des jeux dangereux, soeurette. Mais j'accepte.

    Alors qu'elle tourne les talons, il l'empêche de partir et l'attire à lui. Il a posé ses lèvres sur sa peau, juste sous son oreille droite. Elle frissonne, mais ne bouge pas. Il passe sa main sur les bretelles de sa robe...

    N'oublie pas ce que je vais te dire, Oksana : même les esprits les plus vifs trouvent chaussure à leur pied...


    La sérotonine est une hormone surprenante. Elle s'écoule à un débit rapide, paralyse le système endocrinien, se l'approprie et inhibe tout sur son passage. La Moskovite pouvait presque voir le messager chimique se frayer un chemin dans les veines translucides de l'agent. Il était au même niveau qu'elle. Aussi forte et puissante qu'elle puisse l'être dans une tout autre situation, Oksana était plutôt comme une poupée disloquée entre les mains de Krylov. Elle se sentit soulevée alors qu'il l'installait à califourchon sur lui. Les lèvres de l'agent se posaient sur son cou, répendaient, par le fait même, leur essence fiévreuse et musquée sur sa peau de porcelaine. Quoique purement sexuels, les baisers de Krylov n'avaient rien à voir avec ceux de son frère. Même s'ils n'avaient rien de tendre, ils étaient loin des baisers malsains et perturbants d'Oyevseï. Ivre, elle se laissa transporter jusqu'au mur où il la plaqua violemment. Elle agrippa les épaules de Mstislav, ses ongles s'enfonçant un peu plus dans la chair tendre et brûlante alors qu'elle posait aussi ses lèvres sur la carotide de son amant. Odeur d'après-rasage, goût un peu salé. Elle était exaltée. Il la posa sur le lit sans ménagement. Alors qu'elle le fixait de ses yeux cristallins, elle le vit esquisser un sourire animal. Primitif. Elle passa sa langue sur ses lèvres. Son masque d'immuabilité venait de se briser. La bête était définitivement incontrôlable. La Moskovite le prit par les épaules et le plaqua sur les draps. Elle allait maintenant prendre la direction des opérations. Experte, elle serra ses fines cuisses de chaque côté de l'agent, approcha son visage à moins de quelques centimètres du sien, ses longs cheveux noirs enveloppant les deux amants dans un cocon de promiscuité insoutenable. Les lèvres de la jeune femme étaient suspendues dans les airs, soufflant au visage de Krylov une haleine mentholée. Elle resta ainsi, immobile, l'auscultant de ses yeux glacés, faisant durer l'attente. Puis, féline, elle posa une langue douce sur l'abdomen de Krylov, gouttant au léger film de sueur qui recouvrait son torse sculpté et galbé. Elle sentait déjà la testostérone de l'agent faire son effet habituel et elle se cambra, tentatrice. Puis, sans attendre, elle posa ses lèvres volcaniques sur celles de Krylov, leur imprimant un baiser brûlant. Elle descendit le long de son cou, jusqu'à son oreille :

    Qu'est-ce que vous attendez pour me déshabiller, agent Krylov ?

    Aussitôt qu'elle eut prononcé ces mots, elle sentait les boutons de sa robe sauter un à un, libérant une poitrine galbée gardée par un soutien-gorge d'une blancheur immaculée. À demi-nue, elle entreprit de défaire la ceinture de Krylov et se coucha sur lui, leurs peaux enflammées les rendant prisonniers de leurs pulsions primales. Ses mains graciles parcouraient maintenant les bras de l'agent, dessinant les courbes, prolongeant les veines au-delà de leur fin, traçant des rainures fines avec ses ongles, chatouillant chaque parcelle constellée de nervures, aiguisant l'instinct de Krylov, le rendant à la fois chasseur et chassé, lui conférent l'assurance qu'il allait la posséder, la dominer, la contrôler, lui enlevant, la seconde d'après ; elle se faisait alors Amazone, maîtresse des lieux, véritable despote. La Moskovite le sentait fébrile, il avait du mal à se contenir, elle aussi. Il lui fallait néanmoins s'assurer qu'il ne l'oublie jamais. Cette défaite cuisante...cet échec devait lui rester graver dans la tête. Il devait développer une relation amour/haine avec ces réminiscences tranchantes, se réveiller en pleine nuit, en nage, en pensant à elle. À ce qu'elle lui avait fait subir...ou aimer.

    Son soutien-gorge venait de glisser...
    La nuit était bien entamée.
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Mstislav V. Krylov
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Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Vide
MessageSujet: Re: Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov   Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeDim 9 Mai - 22:14

    Les muscles crispés par un mélange d'excitation et de sauvagerie sortie tout droit des tréfonds de mon âme, ma poitrine se soulève spasmodiquement, au rythme rapide des battements de mon cœur. Mes poumons sont en feu, comme après une longue course à pieds. J'ai terriblement chaud et le regard qui me dévisage, qui semble comprendre que la bête tapie au fond de moi s'est invitée à la fête, me donne l'impression d'incarné le mot Puissance. Pourtant, je n'en suis rien ce soir, j'ai même perdu ce que j'espérais. Demain, au réveil, je me rendrais compte que toute cette nuit n'est qu'une erreur monumentale qui failli détruire l'homme fier et prêt à tout pour combattre le crime. Un homme qui s'est retrouvé sans s'en rendre compte coincé dans les filets d'une femme manipulatrice et plus intelligente que lui. J'aurais honte. Mais pas maintenant, car maintenant la seule chose qui m'importe c'est de lui arracher la petite couche de vêtement qui nous sépare et de commencer le festin. J'ai chaud.

    E
    lle passe sa langue sur ses lèvres, son regard si froid posé sur le mien. La jeune femme me prit par les épaules et me plaqua à son tour sur le lit. Elle se trouve maintenant sur moi, serrant ses cuisses contre les miennes. J'ai toujours le sourire si particulier, si bestial, et je la fixe toujours. Mes yeux sont froids mais font pourtant montre d'un hymne à la haine et au déchainement de la violence. Elle s'approche un peu plus de moi, sa bouche à quelques centimètres de la mienne. Désirable, tentatrice. Mes mains se baladent rageusement sur son dos, ses hanches, puis ses jambes. La jeune femme se cambre alors et pose sa langue sur mon abdomen découvert, goutant au parfum musqué d'une sueur à peine éclose. Elle revient alors vers ma bouche et appose ses lèvres brûlantes contre les miennes. J'apprécie le contact, doux et pourtant si chaud, même si je sens que l'autre partie de moi n'approuve pas ça, l'autre partie veut du sauvage, pas du bécot. Sa bouche descend un peu jusqu'à mon oreille. Je sens son souffle chaud.

    - Qu'est-ce que vous attendez pour me déshabiller, agent Krylov ?

    J
    'ai presque envie de rire. Mes mains ne m'écoutent plus et suivent la parole du messie, de la tentatrice. Un à un, les boutons de sa fine robe sautent, dévoilant une poitrine convaincante engoncée dans un soutien-gorge blanc. Je ne souri pourtant plus, j'ai l'air diantrement sérieux, occuper à dévoiler les sous vêtements de mon amante d'un soir. Je n'ai pas le temps de finir mon travail, la jeune femme entreprend de défaire ma ceinture avec un succès certain, puis elle se couche sur moi, unissant nos peaux brûlantes et éveillant encore plus mon désir. Elle passe ses mains sur mes bras, mes épaules, suivant les lignes de mes veines avec ses ongles. J'étouffe un grognement animal qui allait s'échapper de ma gorge. La faim se fait sentir. La Pulsion veut assouvir ses souhaits, ses envies. Maintenant qu'elle est sortie, seul l'assouvissement de son désir le plus cher la fera rentrer dans sa tanière, au fin fond de mon esprit brumeux et sauvage, entre les autres Pulsions qui attendent elles aussi, une occasion pour s'afficher et prendre le contrôle de mon corps.

    M
    es mains arpentent son dos, nerveusement, comme à la recherche d'une proie. Elles la trouve. Le soutien-gorge de la jeune femme tombe sur mon torse. Je me redresse en position assise, je l'embrasse sans m'en rendre compte, mordant sans sauvagerie sa lèvre inférieure. J'entends au loin le clapotis interminable d'une averse sur le carreau. Il doit faire froid dehors, contrairement à ici, où j'ai presque l'impression d'étouffer. J'allonge la jeune femme sur le lit et j'enlève ma chemise d'un geste sec et vif, la jetant par dessus mon épaule, sans cesser d'observer le corps qui deviendra mien dans quelques instants. J'attrape la jambe de la jeune femme et la tire jusqu'à moi, puis j'entreprends d'enlever ce qui reste de sa robe. Je la jette en dehors du lit. Mes mains prennent possession de ses hanches. Je me penche, pose mes lèvres sur sa gorge, puis je descends, lentement. J'ai faim. J'appose la marque de mes lèvres sur son sein gauche, puis je continue, jusqu'au bas des reins. Mon sourire réapparait, primitif. A toi de jouer.



[Sorry c'est p'tit =D]
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Oksana O. Otchyskhova
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MessageSujet: Re: Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov   Primitif [Acte 2] — Mstislav V. Krylov Icon_minitimeMer 2 Juin - 15:39

Vagues de volupté qui l'emplissaient toute entière. Elle était en proie à ce chatouillement qui vous noue le bas-ventre, couvre votre épiderme de chair de poule et fait monter en vous une succession de bouffées de chaleur qui vous rendent ivre et haletant. Le jeu lui échappait, elle sentait sa logique glisser vers les confins de son cortex alors que tout son sytème nerveux se tordait sous les assauts du déversement d'hormones et de phéromones. Il semblait qu'ils soient chimiquement compatibles, une loi incontournable de la nature à laquelle même les plus délinquants doivent se soumettre. Oksana n'y pouvait rien, elle devait se contenter de plier l'échine devant les assauts fulgurants de leur promiscuité forcée. Maître du jeu, elle se vit rapidement détrôner par son amant qui venait de reprendre le contrôle des opérations. Elle sentit ses lèvres écrasées par celles de l'agent. Il y avait dans ses gestes une telle violence, un goût affamé pour un exutoire sexuel brutal. La Moskovite ne put que passer une main agile dans les cheveux de Krylov, se cramponnant à sa nuque alors qu'il lui mordait furieusement la lèvre. Tout son être était fébrile, tendu, cambré dans l'attente du paroxysme.

Il venait de l'étendre sur l'édredon, promenant ses lèvres sur son corps offert. Vénus languissante dans les bras de Mars. Le portrait, de l'extérieur, pouvait sembler saisissant : une succube à la crinière d'ébène insufflant autant de haine et de corruption dans le corps d'un homme. Une étreinte sauvage, malsaine. Quand il déposa ses lèvres sur sa poitrine, le mal était déjà fait et elle se sentait basculer dans un autre monde. La suite lui échappa presque. Du moins, son cerveau cessa complètement d'analyser la situation. Alors que d'ordinaire elle était habituée à vivre sa vie au poste de spectatrice, histoire de toujours prendre un recul vital, elle jouait maintenant le rôle principal. En quelques secondes, elle avait déjà repris les rênes de leur étreinte, se faisant Amazone. Secondes fugitives pendant lesquelles la tension était insoutenable. Elle s'était débarrasée de la barrière matérielle qui les séparait. Sourire aux lèvres, elle guida leur union. Vagues salvatrices qui vinrent lui chatouiller les sens. La fièvre se fit plus présente encore, envahissante, languissante, léthale.

Les mains de la Moskovite étaient plaquées sur le torse de l'agent alors que leur étreinte était complète. Elle sentait ses jambes se disloquer, devenir gourdes et amorphes alors que des frissons couraient sur tout son épiderme. Volcanique, elle pouvait presque voir dans sa tête les interactions chimiques qui étaient à l'oeuvre dans son corps. Osmose, mitose, suractivité du cortex, impulsions nerveuses, dopamine, sérotonine. Leurs deux corps étaient devenus d'immenses boules d'énergie pure, d'impulsions électriques et chimiques. Le souffle lui manquait alors que leur danse effrenée se voyait accélérée par leur envie pressante de voir les influx nerveux atteindre une limite jusque-là infranchie. Oksana serra ses cuisses plus fort encore contre celles de Kylov. Elle se sentit basculer alors qu'il la retournait pour la pousser sur le matelas. La température ambiante avait fortement grimpé de telle sorte que la Moskovite se croyait réellement fiévreuse. Kylov se fit plus brutal encore, plongeant leur union dans une véritable lutte pour retarder le moment de l'explosion. C'était insoutenable. Leur peau était brûlante, les sensations tactiles exacerbées. Alors que les deux amants tentaient de retarder le feu déferlant, l'explosion fut plus vive encore, emportant tout sur son passage.

Une fois l'orage calmé, elle s'affala sur l'édredon, haletante.
Sourire. Elle avait joué toutes ses cartes.
Krylov n'allait pas autant apprécier la suite.

[Je sais...c'est érotico-bonbon...]
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